lundi 16 novembre 2009

LV pleure sur les Ingalls

Imaginez une colline révélant toute l’immensité et la quiétude du Minnesota. Imaginez une musique très enlevée, mutine. Une petite fille mignonne comme un cœur dévale la plaine et soudain, c’est la chute. La fillette s’écrase dans les herbes folles et tâche sa nouvelle robe à trous. Ce que vous imaginez là, mes amis, c’est le symbole de toute une génération : La Petite Maison dans la Prairie (que pour des raisons évidentes nous désignerons sous le sigle LPMDLP). Caroline, Charles, où êtes-vous ? Que de larmes j’ai pu verser sur le sort de votre admirable famille! A chaque épisode de la série, un terrible événement venait obscurcir votre douce harmonie. Je songe au jour où, Pattie, votre cheval de labour, a péri écrasée sous un chêne lors d’une tempête. Que dire de la cécité de votre petite Marie, devenue institutrice chez les bigleux? A n’en pas douter, le clan Ingalls est un modèle de solidarité! La jeune boutonneuse que j’étais, plongée dans les tourments d’une famille qui ressemblait plus aux Ewing qu’aux Ingalls, se prenait alors à rêver des plaines du Minnesota.
Nous avons tous souhaité un instant que la douce et blonde Caroline prenne la place de notre Môman. Ah, Caroline, Caroline si tu avais été ma mère, tu m’aurais caressé les cheveux en m’exhortant à faire des B.A, tu m’aurais demandé d’aller chercher deux seaux d,’eau à la fontaine pour me punir d’être rentrée trop tard (et c’est tout). Caroline m’aurait accueilli souriante, après avoir mitonné un petit plat de ras gondin pendant quatre heures et je l’aurais dégusté en faisant tremper mes tresses dans le bouillon. Aaah…quelle poilade! Mais non; nous sommes loin des travaux de broderie au coin du feu et des airs cabotins que Charles jouait au violon!! Nous, on avait droit aux ritournelles habituelles : « T’as vu l’heure ? T’as vu l’état de ta chambre ? Mais c’est quoi ce bouton ? T’es amoureux ou quoi ?» et j’en passe! Les mères sont la critique personnifiée et qu’on soit Paris Hilton ou Marie Ingalls, le rejeton n’est jamais dans le vrai.
Nos mères ont lu Dolto et Cyrulnik et pensent tout de même qu’une bonne claque suffit à calmer l’hystérie de l’enfant ou au contraire qu’il faut débattre du moindre pet de Mamour! Nul besoin de se taper les vingt-huit livres de Françoise pour aboutir à cette conclusion. La version moderne de la mère est très décevante. Nos chères Mômans devraient prendre exemple sur Caroline. Toutes pétries qu’elles sont de leurs expériences Balzaciennes, nos mères devraient analyser l’épisode 9566 Saison dix-sept de LPMDLP car elles y trouveraient de quoi rougir: du COURAGE! Maman Ingalls, Mère bravoure. Dix heures à labourer le champ (sans Pattie bien entendu, trente hectares à la main), quatre heures de cuisine, six heures de lessive dans un ruisseau par -40°, et pas une plainte! Quel contraste avec nos Working girls!
Il est temps de rendre justice. On a longtemps perçu LPMDLP comme l’une de ces séries jaunies, rediffusée en boucle depuis vingt ans afin de boucher les trous dans la programmation. Queneni! Ce bijou de sensibilité fut trop longtemps déconsidéré. Je m’insurge contre les descriptions pathétiques qu’on peut trouver des Ingalls. A propos de Charles : « Charles est très sociable, travailleur et soucieux du bien-être de son entourage », ou alors « Caroline est une femme courageuse, une mère dévouée, c’est également une excellente cuisinière ». Enfin, de qui se moque t-on, même Mabrouk la mascotte de 30 millions d’amis a droit à un portrait plus fouillé!! Pourquoi ne comparer le Lagarde et Michard et Picsou !
Cette œuvre télévisuelle dissimule sous des traits champêtres et naïfs, les arcanes d’une éducation idyllique. La figure marquée du père, Charles, est un parangon de la Paternité. Voilà ce que cachait ce torse puissant, vêtu de sa chemise à carreau. LV s’égare. Immiscer la virilité bucheronnesque de Charles dans un récit sur les valeurs familiales sonne un chouillat incestueusement. J’arrête par conséquent de m’étendre sur Charles, sur le sujet, pardon.
Mon modèle familial à moi était plus proche de Dallas. Ambiance ranch !
Faisant fi de l’anachronisme, je trouve qu’en Dallas et LPMDLP s’inscrivent les deux penchants grossiers du poids familial. D’un côté, nous avons les petits amis de la forêt, les champions de l’amour de sang : nos chers paysans: les Ingalls. Amour, travaux des champs, boutons d’or et compagnie. De l’autre, la bande de la « Névrose héréditaire ». On approche déjà plus de la réalité. Une famille qui ne peut pas s’encadrer. Au programme : histoires d’héritage, de rivalités, de disputes enragées. A part Bobby et Pam, le reste est bon à jeter! Je ne parle même pas de Sue, penchant satanique de Caroline, une mère brisée par le chagrin « qui ne suce pas que de la glace ». Pardonnez ma grivoiserie. Être élevé à la mode Dallas, ce n’est pas faire partie d’une famille, mais d’une Mafia. Mais chacun a son histoire, certes. Je ne sais pas de quel clan vous faîtes partie, moi je fréquentais le ranch et son univers impitoyable. Dans ce clan là, on pleure en regardant LPMDLP…

La Vilaine ne fera pas de vieux os....


La vieillesse me dérange parce que derrière les rides et les déambulateurs, j’entrevois ma propre décrépitude. Le troisième âge est-il autre chose qu’un long préambule à la Mort?
Tout commence avec la réception à domicile du colis « vieille peau » soit LA PERTE dans toute sa splendeur. Perte de la mémoire, des cheveux, des dents, de la vue, des sphincters. Nous perdons tout pour gagner gros : un one to one avec la Dame faucheuse. Cette perspective ne me remplit pas de joie. Lorsque j’allais chez mes grands-parents, je considérais les numéros chapliniens de Papy Gaston et Mémé Josette comme une sorte d’avertissement. Une petite voix perverse me susurrait : « Voilà ce qui t’attend ma grande! ». A présent, j’approche de l’âge christique (ce qui n’est pas bon signe) et je dois me préparer à la lutte! Si vous aviez vu Papy Gaston confondre Mémé avec Youki, le Pékinois de la famille (erreur facile puisque tous deux avaient une hanche en plastique), vous auriez été tout comme moi saisis par l’effroi! Je pense également à cette fameuse nuit pendant laquelle l’infortunée Josette fut quasiment étranglée par Gaston qui se croyait en temps de guerre. Son rêve lui fit confondre Mémé avec une « saleté de Bosch »… Heureusement, Youki est intervenu mais la famille n’en demeura pas moins choquée.
Nostalgie quand tu nous tiens… Je me rappelle le charme désuet de mon grand-père. Les éclaboussures, ah les éclaboussures! Divers et variés, les embruns étaient quotidiens : soupe, rouge, café, croûtes de fromage. La vieillesse rend parfois généreux. Un exemple? Les effluves corporelles. Nous le savons, l’hygiène et le troisième âge ne font pas bon ménage. Ce gros souci de pollution olfactive embarrasse plus d’un enfant. Je parle de ce tendre moment, celui où nos mères nous poussent à recevoir la bise mouillée de Pépé/ Mémé avant de se coucher. Que de malaises et d’asphyxies! Les Vieux sont de sérieux concurrents de la 3D. Avec eux, nous en avons plein la vue, le nez et les oreilles!! Surtout les oreilles car nos amis fripés ont un besoin gigantesque de communiquer. Certains attribueront ce phénomène à la solitude dont ils souffrent; en ce qui me concerne, je n’y vois qu’une envie sévère de nous « les briser menu menu ». Absolument! Juste pour se venger parce que nous leur présentons un visage aussi lisse que les fesses d’un bébé, une taille marquée, des muscles actifs, une joie de vivre inébranlable et une dentition qui n’est pas amovible! Voici un exemple de vengeance caractéristique : Mémé Josette a tenté de m’assassiner lorsque je n’étais qu’une vulnérable petite fille. N’ayant pas chaussé sa paire de « culs de bouteilles », Mémé m’a administré le vermifuge du chien au lieu de mon sirop pour la toux. J’ai survécu il est vrai, mais pendant des mois j’ai subi de légers problèmes gastriques. Étourderie ? Représailles ?
Non contents de se ratatiner comme une vieille pomme, ils décident alors de nous rendre fous. La technique qui marche à tous les coups semble consister à feindre la démence en rabâchant. J’ai pu ainsi écouter 562 fois les combats en Indochine, la capture du soldat Pichon, les descriptions plus que parlantes des Asiatiques dont Papy placardait les murs de sa cave. Comment oublier les récits terrifiants de luttes ? Les corps à corps sanguinaires, les tranchées... Petite fille, j’en frissonnais. Bien plus tard, j’ai compris que Gaston était comptable dans l’armée et qu’il n’avait pas dû voir un cm² de champ de bataille. Son implication au sein de l’armée se limitait à faire des calculs et classer dangereusement des dossiers, nous sommes loin de « Good Morning Vietnam » ! Les Mémés sont davantage ancrées dans la vie quotidienne. Rejoignant Françoise Hardy et son amie la rose, elles serinent des anecdotes, puis, gémissent en évoquant leur jeunesse perdue. La vie pendant la guerre, les rations de pains, les oranges à Noel alors que, NOUS les jeunes nous ne sommes jamais satisfaits! Cela sonne t-il familièrement à vos écoutilles amis lecteurs ? Les peintures exaltées d’un temps passé sont rapidement devenues la plaie de mes séjours dans la maison familiale.
S’il n’y avait que ça ! Comment excuser le comportement parfois abusif des personnes âgées ? LV songe à toutes ces fois où elle a dû laisser sa place à une petite veille qui la fixait d’un regard de cocker ou, au contraire, toutes les autres fois où ayant devancé la requête, Mamy musette l’a accablé « parce qu’elle peut encore tenir debout » !! L’incohérence est souveraine dans les maisons de retraites. LV est révoltée contre ces gens qui jouissent de 100% de leur temps libre et qui hantent nos magasins aux heures de pointes. Dans les supermarchés, Mamy traîne ses jambes fluettes vers 18h00 lorsque la foule des travailleurs exténuée doit s’y rendre. Trente minutes dans chaque rayon. A petits pas. A la caisse, Lucienne classe ses courses par ordre thématique et accomplit avec talent une délicate bouclette à CHAQUE sac. Pressé, usé, vous devrez attendre Lucienne. Sans être insultant ni violent. A la gare, vous courrez tel un évadé, vous n’avez que vingt minutes pour acheter votre billet et vous ruer sur le quai. Non; navrée de vous le dire mais vous manquerez ce train. En effet, Jeannine 82 ans a décidé elle aussi de se déplacer pour acheter ses billets. Une véritable urgence puisqu’elle part voir sa fille dans six mois. Le temps que l’employé lui explique que les trois changements sont inscrits sur le billet, le temps que Jeannine lui demande « des petites étiquettes charmantes pour mettre sur les bagages », qu’elle conte l’ensemble de sa vie (avec les détails), le train est parti depuis quinze minutes. Il est vrai que ces cas sont plutôt citadins, les débris provinciaux peuvent se laisser aller. En ville, l’ancêtre devient un cauchemar. Le pire concerne le halo d’immunité qui enveloppe ces jolies têtes grises. L’âge attribue une protection mystérieuse. Un vieux vous tutoie ? C’est normal. Vous rudoie ? Normal aussi! Les vieux bêtes et méchants existent et je trouve scandaleux de devoir encaisser sans broncher leur salve de reproches parce que dans une société judéo-chrétienne, le respect des rides est sacré.
Garez vos déambulateurs, planquez vos sondes à pipi parce que LV n’hésitera pas une seconde à shooter dans vois béquilles si nécessaire. Je rêve d’une société où la jeunesse serait justement considérée et respectée.
LV

vendredi 9 octobre 2009

Reflexions sur l'argent

« J’ai tiré la langue devant une cravate comme un Saint peut saliver après des indulgences »
(Salinger)

J’ai beau multiplier les proses gauchistes et bohèmes, je ne suis qu’une femme soumise aux désirs de son temps. Entendez faible. Ce que j’essaie maladroitement d’avouer, c’est ma subordination au Matérialisme. Je suis hypocrite. J’ai rêvé d’être un esprit pur, détaché de tous désirs superflus. Notre intellectualité est supposée nous rendre aptes à pousser la réflexion plus loin et logiquement en conclure que l’argent, les possessions, sont les plaies de l’humanité. Dès lors qu’on en a conscience et que cette déduction nous fait horreur, comment y souscrire ? Une âme désintéressée n’est-elle pas-supérieure ? Oui, c’est une démonstration un peu simpliste; ceci étant, les intellectuels sont les dénonciateurs révoltés du Capitalisme, sont-ils pour autant à l’écart du chant des sirènes ? Les scientifiques, les écrivains, les photographes, les artistes, sont les premiers à se ruer sur le confort technologique : les ordinateurs, les blackberry, la chaîne hi-fi dernier cri, parce que, oui, nous, le confort, nous inspire. Cela pose un problème éthique. Nous sommes tous de grands détracteurs! Nous débattons, avinés, dans nos salons cossus des scandales politiques, des affres de la pauvreté, de la violence. Nous nous offusquons des horreurs que les médias affichent et, en dépit de tout cela, nous sommes peu à descendre dans la rue ou à donner à notre prochain. Ce que nous pensons et partageons dans nos soirées de jeunes gens privilégiés ne changent rien. Cela me pose un sérieux cas de conscience. Hélas, lire Aung sang suu kyi, Ghandi ou Linda de Sousa (pour l’exemplarité superbe qu’elle livre de la misère) ne nous ôte pas l’envie de baver sur les ipods, de caresser avec envie les boîtiers de CD à la Fnac, ni d’épargner 10 euros par semaine afin de pouvoir s’offrir un portable qui fasse moins de 3kgs.
Personnellement, je vis très mal cette dépendance à l’argent. Je suis mon propre Juda, je déroge à mes principes les plus essentiels parce que je suis contre la suprématie de l’Argent. D’un autre côté, LV a une sainte horreur des extrémistes qui pointent un menton dédaigneux devant les lecteurs sensibles aux « pages consommation » des magazines en vogue. Je trouve parfaitement ridicule de dauber tout confort. Être intellectuel ne signifie pas qu’on doive fuir la cruelle dictature capitaliste pour aller dormir sur une paillasse au fin fond du Larzac, se laver dans une rivière vaseuse, et finir par discuter avec les fourmis parce que la Télévision, Bou, c’est pas bien ! Nuançons nos idées. La ritournelle « l’argent ne fait pas le bonheur » est chantée par des gens qui sont loin d’être en difficulté et vous ne les verrez pas frissonner de froid sous un pont! LV bénéficie d’un passé doucet. Je n’ai pas baigné dans le luxe mais j’avais les cadeaux que ma puérilité gâtée réclamait. Même pas une tapette pour un caprice démesuré. Pas de frustrations Jusqu’à ce que j’accède à la maturité qui, bien que fluctuante dans mon cas, m’obligeait à subvenir à mes besoins, à vivre de mon maigre salaire. C’est à ce moment précis que les pages des « Elle », des « Cosmopolitan » ont commencé à me tarauder ; à ce moment que certaines publicités me donnaient envie de voitures, de design, de flagrances, de jeans qui vous briochent les fesses. En résumé, c’est en devenant pauvre que je suis devenue matérialiste. La frustration a fait basculer mon monde. Finies les rêveries libres et sauvages! Ma conception romantique de la vie fut anéantie. Saint Smic qui a remplacé les Lettres par les Chiffres. Un élément que je maîtrise beaucoup moins. S’en est suivi un défilé d’angoisses financières : ulcères du découvert, maux des AJO, j’ai subi la vengeance tenace de l’argent. Certes; les personnes vraiment pauvres m’étrangleraient pour ces lamentations de fillette superficielle. Que puis-je écrire pour me justifier? Tout le monde n’est pas Mère Teresa ou Nicolas Hulot. Je me prononce clairement contre le capitalisme, poison incurable de notre société, mais je n’ai pas fait vœu de Pauvreté. Vous le lisez amis ma relation à l’argent est ambiguë. Moi, au moins, je le reconnais. Je n’ai d’ailleurs jamais perdu mes habitudes de jeune dorlotée, cependant, je vois désormais les choses sous un autre angle. LV s’insurge contre le -pardonnez cette grivoiserie- « foutage de gueule » des médias à l’égard de la privation. Aujourd’hui lorsque je tourne les pages joliment glacées des magazines, que j’admire leur pages mode ou conso, que je fais alors glisser mon regard en bas des pages et que je découvre avec DEGOUT le prix des choses…cela me donne envie de régurgiter sur les rédacteurs en chef ! Une robe à 450 euros, un sac à 689 euros, des bottes en caoutchouc infâmes pour 198 euros, jusqu’aux magazines déco qui essaient de nous fourguer des armoires faussement vieillies avec 2 coups de peinture blanche pour faire vintage et zou, 800 euros ! Pourquoi diable ces magazines achetés par Me Dupont lui jettent-ils au visage (crémé de Nivea et non de Dior) un luxe qu’elle ne pourra jamais s’offrir ? Et nous, nécessiteux amollis, nous acceptons ça ? Pire, nous y participons en achetant cette presse qui nous rappelle une vie jugée banale ! L’autre soir, alors que je m’abreuvais de vérité en regardant la Télévision, j’eu droit comme vous à ce spot très œuvré de BMW qui lançait ce slogan : « Chez BMW nous faisons plus que des voitures, nous créons de la joie ». Là, je me suis dit qu’on nous prenait réellement pour des cons. Que si notre société pensait que le bonheur dépendait de l’achat d’une voiture de luxe, l’on comprenait mieux alors le peu d’égard qui nous était accordé. Aux pauvres cons, à ces cons pauvres qui luttent pour se payer (non vivre) une vie décente.
Si vos réflexions n’aboutissent pas, vous pouvez toujours aller chez BMW !

jeudi 20 août 2009

La Vilaine entretient la fleur du Mâle


Aujourd’hui, et parce qu’ils le valent bien, LV doit apporter son aide à une espèce en voie de disparition, oserais-je dire un cliché mal établi : LES HOMMES !!
Amis mâles, vous pouvez souffler. Je n’appartiens pas à ces deux catégories : féministes dépassées ou lesbiennes hystériques. Vous ne trouverez aucun sentiment d’oppression, aucun désir effréné d’indépendance, aucun soupir, si ce n’est celui que me procure la contemplation de votre plastique. La Vilaine vous aime et son objectif est, dans cette chronique, de vous rendre justice. Cela fait des siècles que les femmes se plaignent de leur statut, de l’iniquité de leur traitement dans la société. LA PLAINTE, tel est le mode d’expression de la femme. Elle le partage, d’ailleurs, avec l’enfant. Les pères de famille (également époux) sont, pour cette raison, à considérer avec une infinie compassion.
Les femelles les plus opiniâtres auront beau crier au scandale, les hommes prédominent. Leur virilité, sorte de valeur sacrée, s’étend sur le Monde depuis la nuit des temps. Vous voulez que je vous dise ? Je suis totalement d’accord, 100% pour !! Les femmes sont des êtres à sang chaud n’ayant aucun sang froid. Si elles avaient dirigé le monde, nous serions en train d’errer sur des ruines, parsemées de bouts de tissus arrachés au cours de batailles sanglantes, de poignées de cheveux et d’hommes fantomatiques, harassés par leurs multiples tentatives d’évasion!!
Les femmes étaient, ceci dit, mal parties dès le début. La faute en incombe à cette godiche d’Ève qui a ridiculisé notre sexe en cédant à la tentation. Jolie façon de tourner les choses puisque, écrivons-le sans détour, la tentation de « Miss Origine du Monde », était alimentaire! Rendre le serpent coupable est un arrangement que les femmes ont avec leur conscience. A l’origine, donc, la Femme était déterminée par l’action NON par la réflexion. Constatant précisément que l’action les avait desservies, les amies de Candy ont décidé, depuis ce jour, qu’elles utiliseraient majoritairement leur atout « Number one » : LA PENSEE ! C’était le début de la fin.
Oui, mes chéries, j’imagine d’ici vos moues pincées de bigotes, mais, plutôt que d’haranguer la foule en dénonçant l’injustice de la situation, vous devriez faire le point ! La suprématie masculine n’est peut-être pas sans fondements. Peut-on honnêtement prétendre que nous avons été lésées ? Que nous sommes de frêles créatures au corps de porcelaine ? Non. Pourrait-on en déduire que la cause de notre impopularité se situe ailleurs ? Dans notre caractère d’ingérables harpies par exemple ? Fiat Lux………..
Je regrette, l’impulsivité charmante de notre 1ère dame, Ève la gourmande. Celle-ci savait occuper son temps ; en outre, il ne faut pas négliger l’extraordinaire avantage de la nourriture : obtenir des femmes ce trésor qu’elles ne confient jamais, le silence. La pensée fulgurante de mes consœurs pourrait passer pour un exquis défaut. Le souci est que ces dames adorent PARTAGER tous leurs raisonnements. Merci. Je ne saisis pas les raisons mystérieuses qui poussent une femme à penser à voix haute. Un élan de générosité, sans doute. Laissez-moi vous livrer quelques maximes bien tournées : « Tiens, je vais me chercher un verre d’eau; je vais aux toilettes; j’ai mal au crâne, j’ai mes règles; tiens j’ai vu Louise au concert de Rianna… ». En résumé, rien que des faits de haute importance!!
Je comprends les hommes qui, ayant accumulé un trop plein de jurons secrètement gardés, lancent subitement à leur promise un amoureux : « LA FERME (connasse) ! ». Relevons au passage, la principale similitude entre la race canine et le monde vénusien : l’aliénation totale à autrui. Je ne prêche pas pour mon sexe qui me semble aussi mièvre que les publicités lui étant dédiées. Je suis convaincue que la publicité donne une juste image de la cible visée. Les Cro-Magnon ont droit aux thèmes suivants : rasoirs, voitures, flagrances sexy, bricolage (moins glorieux) …. Pour eux, donc : virilité, sensualité, puissance. Même les pubs pour leur tacot ont de la classe et Sébastien Loeb, superbe échantillon de virilité, rend les rasoirs affriolants!
Le Barbie’s club, quant à lui, a tout misé sur les serviettes hygiéniques (super), les déodorants (youpi), le monde merveilleux de l’enfance (condition sine qua none de la féminité) les produits ménagers... Voilà, le tableau est achevé et je ne m’insurge pas. Il faut parfois s’incliner, Mesdames. Nous sommes ainsi : bavardes, complexes, maniaques, tributaires d’une façon de penser qui fait les 24h du Mans. Le groupe « Louise Attaque » avec sa fameuse « Léa » a cerné la bête : « Elle est pas méchante, mais putain qu’est ce qu’elle est chiante ». C’est tout nous ça !
Alors, fatalement, lorsqu’on est femme et qu’on n’a nulle envie de changer de sexe, on doit trouver une solution. Comment faire pour se débarrasser des travers féminins ? La Vilaine a une solution : copier les hommes.
Oui. Parfaitement. Je suis persuadée qu’un individu peut réussir à prendre le meilleur de chaque sexe. Des femmes, je conserverais la finesse, l’aptitude à faire deux choses simultanément et le pouvoir sexuel. Des hommes, je prélèverais la force physique (juste de quoi porter nos courses sans trop souffler, attention, la tendance Mauresmo est à bannir), leur perception brute de la vie, de l’amour. Il est grand temps de briser ce mythe : la femme n’est pas une incarnation de l’Amour ! Aphrodite, bien que déesse, n’en était pas moins femme, et guidée par ses hormones, elle a favorisé nos amis les hommes ! Grande nouvelle. Les hommes ont une conception plus physique de l’Amour, ouh les vilains! Amies lectrices, stoppons l’hypocrisie. Nous sommes tout autant que les hommes menées par nos désirs. Bien rares sont les jeunes vierges effarouchées. Interrogez les hommes qui fréquentent les sites de rencontres, ils vous diront à quel point les femmes peuvent être sauvages ! Elles s’étriperaient sans vergogne pour un mâle ! Un morceau de viande au beau milieu d’un banc de piranhas, tel est le sentiment quotidien de nombre de nos frères d’armes! Les femmes ont passé leur temps à souhaiter une scission complète avec le monde masculin; cependant, elles ont fait de l’homme le point central de leur existence. Paradoxe ? Hypocrisie ? Amies lectrices, acceptons ce fait : une femme ne s’accomplit réellement que lorsqu’elle a trouvé son partenaire. Ainsi soit-il! La quête de l’homme génère le pire et le meilleur de nous même : l’amour entier ou l’entière cruauté. Nous nous montrons jalouses, sans pitié, manipulatrices, et surtout, prêtes à sacrifier une amitié pour un trophée masculin. Une fois la proie repérée, la prédatrice se transforme en Amazone sanguinaire, toute disposée à étriper qui tentera le vol de son butin!
Si j’admire autant le clan masculin, c’est en grande partie pour sa loyauté envers ses amis. L’homme ne fera jamais passer ses conquêtes avant ses proches. L’amitié masculine est un cénacle indestructible ; il me semble que c’est à juste titre puisque les amours passent et que les amis restent.
Vous l’aurez compris : je ne suis pas au mieux avec les membres de mon clan.
Je préfère depuis longtemps la fréquentation de nos Adams. J’aime leur façon de penser, l’écoute qu’ils portent à leurs hormones, leur air de coq lorsqu’ils touchent un volant et l’effluve sensuelle, emplie de virilité, que nous humons lors de leur sortie de la salle de bain. L’homme est la plus belle création de la femme !

Pour conclure, Gentlemen, un petit bémol dans votre portrait ; l’oubli de votre virilité.
Où sont les Charles Ingalls ? Où sont les Georges Clooney ? Je vous observe et je vois des épidermes luisants, colmatés par des couches de crèmes, anticernes et autres produits féminins. Mon cœur se serre à la vue de jeans slims qui transforment vos jambes jadis musculeuses en cannes de flamands roses et votre séant en un vieux soufflet trop cuit.

NE CEDEZ RIEN DE VOTRE VIRILITE !!!


LV



jeudi 13 août 2009

LV cherche des noises à la Culture Française





Amis lecteurs, bonjour ! Ma plume, un tantinet présomptueuse, a décidé de se pencher sur LA Culture française ; oui, celle que le Monde entier nous envie, celle qui attribue une aura pseudo intellectuelle, à nous autres, pauvres Gaulois. J’extrapole. Un peu.
Vous pardonnerez, j’en suis sûre, ce penchant théâtral; car si j’amplifie, c’est pour mieux souligner le véritable déclin de l’Esprit. Sans vouloir pratiquer le gauchisme de façon pathologique, notons que le mouvement de cette triste déchéance s’est accéléré depuis l’accès au trône du parangon des Lumières françaises: notre couple présidentiel. Quelle que soit votre orientation politique, si vous êtes honnêtes, vous en conviendrez.
Plus jeune, j’avoue avoir nourri tendrement, un certain chauvinisme à l’égard de ma Ste Mère Patrie. Et là, mon coeur saigne, chers lecteurs. La prééminence de cette Culture se réduit telle une peau de chagrin. Le fait devient légende : la France a changé au point de faire partie du clan honteux du tiers-monde culturel. De mes souvenirs de lycéenne, me revient la caractéristique principale du tiers-monde : c’est l’absence de classe moyenne. N’est-ce pas, précisément, ce qui fait défaut à la Culture française ? Elle ne porte en elle aucun niveau intermédiaire : on passe du niveau « Michel Field » au niveau « Patrick Sébastien » !
La cohabitation paradoxale de ces deux états est valable dans de nombreux domaines ; prenons le cinéma, cible facile, je vous l’accorde. Aucun juste milieu n’est à votre portée : vous avez le choix. Il y a LE Cinemâââ, celui où on ne dit rien, celui qui, souvent, évoque des choses de la vie très enlevées et badines comme la Mort d’un jeune quarantenaire, les tromperies, les interrogations philosophiques… Notons que ces films dangereux ( je maintiens qu’il faut avoir un moral d’acier pour les endurer) peuvent être débusqués grâce à leur titre : « Se Souvenir des belles choses », « Le scaphandre et le papillon», « Le 1er jour du reste de ta vie ». On touche là au côté folâtre et simple des Français. Les dialogues sont, en général, aussi gais qu’une chanson de Léonard Cohen.
A côté de ces joyeux drilles, vous avez encore une autre option: le cinéma populaire; celui qui transpire le français bien gras, bien lourd et les concerts Johnny Hallyday. Le soir, où, désireux de vouloir vous détendre, vous décidez de vous vider la tête devant un bon film, La Vilaine vous conseille la filmographie de M. Clavier, la série des « Astérix et Obelix » est parfaite pour éviter tout effort intellectuel. Je passe sur le pur concentré spirituel que nous offrent en partage des émissions telles que « Confessions Intimes, Belle toute nue, Mon incroyable fiancé I, II » ou des films comme « Lol » (Merci d’ailleurs pour le langage SMS) de Me Marceau qui devrait tenter le mime. Que dire de « Joséphine Ange Gardien » qui détériore nos soirées et grignote l’intelligence du public depuis des années ? Je suis heureuse de ne pas faire partie de la génération bercée par ce contexte savant; nous, au moins, nous avions Mac Gyver ! Ce bon vieux Mac était bien plus sexy que Mimi, et, lui, avait, le mérite de pouvoir fabriquer un détonateur ultrasophistiqué avec une bretelle de soutien-gorge ! On voit immédiatement le fossé culturel existant avec la génération Biactol, ça se sent au Bac notamment….Bref, nul besoin de dresser une liste de la connerie, qui, elle, est sans frontières. Soupir. Soupir.
Le problème est que cette étrange dualité contamine les autres champs artistiques : la Littérature est touchée de plein fouet. Certes, amis détracteurs, vous me direz que ce phénomène n’est pas spécifique à notre pays, que le beauf fréquente le bel esprit, que le kitch tourne autour du distingué, et ce, de façon internationale. La Vilaine crie au scandale : ce n’est pas parce que les autres sombrent dans les limbes du mauvais goût qu’on est obligé de suivre la même voie ! Nos Belles Lettres sont déchirées entre la tendance « Guillaume Musso » et les joyeux lurons du Cercle littéraire « in ». Je pense aux écrivains exaltés qui évoquent leurs œuvres à la Télévision. D’ailleurs, si vous accordez à la Vilaine une digression, permettez qu’elle soit dédiée aux émissions littéraires. Je ne comprends pas qu’on puisse regarder ce genre de programmes, suis-je la seule à le trouver particulièrement léthargique ?? La Littérature n’est pas attrayante, parce qu’on en parle sans émotion, parce qu’on ne la vulgarise pas ou trop. En outre, demander à un auteur de désosser son œuvre me semble ardu dans la mesure où le recul est impossible. Ces émissions cassent la magie et se résument en une ribambelle de « Bla, Bla, Bla »…. laissons au lecteur le pouvoir d’imaginer, de comprendre, en toute liberté. Il est désuet de débattre d’un domaine dont l’interprétation est personnelle. L’amoureuse scripturale (non sculpturale, hélas) que je suis, dévore les livres avec autant d’avidité que mes copines accros au Nutella; ceci étant, je ne peux me résoudre à écouter quelque chose qui se lit. Ces émissions soporifiques ne me donnent pas envie de bouquiner, non. Moi, comme beaucoup, après, j’ai envie de dormir.
Eugène Delacroix, peintre génial, fougueux et esprit éclairé de son temps, écrivait ceci : «Dans la peinture, il s'établit comme un pont mystérieux entre l'âme des personnages et celle du spectateur ». Je reprends les mots d’Eugène afin de mettre en exergue cette juste expression : « un pont mystérieux ». Les arts sont censés suivre le rythme cardiaque de l’individu, ils se doivent d’épouser leurs attentes, ils sont générés PAR et POUR nous.
La Culture, dans notre pays, est très égoïste. Le pont est rompu depuis fort longtemps, il l’est depuis qu’on a oublié la classe moyenne, celle à laquelle j'appartiens.
Bien sûr, la Culture a deux fonctions majeures: instruire ET divertir. Non pas, instruire OU divertir. Mes reproches se portent sur la différenciation établie entre ces deux courants alors qu’au contraire, il devrait s’agir d’un amalgame. Certains pays ont saisi: la Culture n’est pas obligée d’être la Bourgeoise poudrée ou l’ouvrière aux cheveux gras. Votre vipère lettrée a trouvé la solution. Je me suis tournée vers la Culture anglophone, qui, contrairement à la nôtre, est beaucoup plus nuancée. Je songe aux Jonathan Coe, Tropper, et même à la très british J.K Rowling. Harry Potter est un bon modèle du genre: des volumes de 400 pages dévorés par un public hétéroclite.
Voilà, selon moi, la mission de la Culture : être un vecteur universel d’idées. Ouvrir ses bras et non les fermer au public, dans sa plus vaste acceptation. Segmenter la propagation culturelle, rend caduque jusqu’à son existence même.

LV vous laisse, car « L’amour est dans le pré » commence…
Rien ne sert d’être sectaire !



mercredi 5 août 2009

A ceux qui n'entendent rien à la politique




A ceux qui n’entendent rien à la politique….

Et qui veulent quand même en parler !




J’ai la manie de vouloir débattre de tout. Pour le plaisir de philosopher, pour l’exercice de réflexion. Nous sommes nombreux à penser que l’échange et le partage des idées est l’une des sources majeures d’évolution. Aujourd’hui, la Vilaine, souhaiterait faire la nique aux élitistes et aux sectaires de la pensée. Y’en a pas mal. Certains sont même mes amis !
Alors, je m’érige en tant que défenseur des intervenants chroniques ; je désigne par là les individus, qui OSENT se mêler de conversations intellectuelles alors qu’ils ne regardent même pas Arte et qu’ils daubent le film Tchèque primé à Cannes !!! Récemment, alors que je passais une agréable soirée entre amis, l’un d’eux lance la conversation sur Obama. S’en est suivie une joute verbale emplie de résultats de sondage, d’appréciations purement politiques et des suspicions concernant la venue du Messie. Beaucoup entachaient son élection en y apposant des doutes : est-il sincère ? Est-il aussi corrompu que ses collègues ? Et d’abord, hein, est-il vraiment Musulman ou est-ce pour l’image ?....
Je répondrais : peu importe….
On peut ressentir la Politique sans avoir sa carte du parti
[1] ou se gaver comme une oie (animal peu réputé pour son quota neuronal) d’informations subjectives. J’avoue, non sans honte, que oui ; c’est vrai ; je n’ai quasiment aucun souvenir de l’initiation « politique » diffusée par bribes en cours « d’Histoire - Géographie ». J’étais davantage intéressée par la phase « Antiquité romaine - Cours de civilisation - descriptions animées de scènes historiques » que par celle « Naissance des républiques - Politique Européenne de 1980 à nos jours ». C’est là, je trouve, le gros défaut, de l’enseignement d’un domaine déjà rébarbatif et expliqué comme si on lisait l’annuaire de l’île de France en commençant par le A (c’est mieux) !
Ayant dormi pendant mes 7 années de latin, j’ai toujours cru que le mot « Politique » avait un vague lien, au moins étymologique, avec le Peuple soit « Populus ». Et bien non mes amis, ce mot a tout à voir, au contraire, avec sa version hiérarchisée et contrôlée: le gouvernement, l’état. « Politicus » signifie « ce qui est relatif à l’état » ! Excusez-moi du peu, je croyais que tout avait à voir avec le Peuple, qui est « Peuple » avant d’être « Etat ». Pour étayer mes propos, revenons-en à notre cher Gaffiot qui définit le terme « Status » (l’état) de façon édifiante : « debout ». Voilà.
Le cadre, si j’ose dire, est posé. Le Peuple est l’ébauche grossière, le brouillon, de cette forme aboutie. On a taillé le diamant. On maîtrise, on polit les gens pour en faire de tous petits maillons. Ma démonstration me sert à souligner le gros, gros, très gros, paradoxe de la Politique et de ses affaires : elles sont déconnectées du Peuple. C’est fort dommage. Et si on vulgarisait un tantinet le discours pour expliciter les enjeux en course à la communauté, enfin ?
A chaque élection, l’on entend les voix bourgeoises s’élever en criant au scandale, parce que si on en est là, et bien c’est la faute à tous ces incultes qui s’informent dans des feuilles de choux justes bonnes à échouer sur les banquettes sales du Métro. Certes.
Autant lâcher les mots tout de suite, amis lecteurs, nous pensons tous à ces « sous – medias », dont se gavent nos amis les Gaulois ! Quelqu’un m’a reproché, un jour, de me contenter de lire « Courrier International » pour me mettre au courant de l’actualité mondiale. Moi qui trouvais ce journal excellent pour la pertinence de ses articles et pour son exhaustivité, je fus dépitée. En effet, rien ne vaut LCP, LCI ou Arte ; rien non plus, Le Monde et Le Figaro. Les lecteurs moins sectaires sont vus d’un mauvais œil. De quoi se mêle t-on ? De notre histoire, peut-être….
Si, comme beaucoup, je suis allergique aux dissertations politiques de la presse amidonnée; soyons francs, c’est parce que elles sont désespérantes de fadeur! Des articles soporifiques, laconiques, des exposés sans vie, une plume empoisonnée qui contamine les textes. La langue de bois est ce qui a fondé et détruit la Politique contemporaine, c’est son morpion !!
[2] Transmises avec aussi peu de fougue et de naturel, les affaires de l’état font s’alourdir les paupières des citoyens les plus curieux. L’une des stratégies de nos dirigeants pour éviter que les beaufs ne s’en mêlent, c’est le dégoût !!![3] Encore, une fois, le Peuple a l’impression que ce jeu se fait sans lui. Idem à la télévision. N’oublions pas, frétillants téléphages, la période bénie des débats. Aaahh, les débats ! Et moi, la Vilaine, qui me plains de ne pas avoir de clés pour ouvrir la porte du gouvernement !! Vous savez, ces échanges cordiaux, lorsque les participants se crachent fiel et postillons au visage pendant que des milliers de français, tremblants d’inquiétude pour leur sort attendent un semblant de proposition... Je peux comprendre qu’on se documente sur un évènement politique, je suis pour lire en détail et, comme pour les contrats d’embauche, toutes les lignes, des programmes des candidats ; mais, assister à la dispense d’un baratin d’énarque !!!! Je me souviens d’un temps, où, les personnalités politiques jouissaient d’un vrai charisme et celui-ci rendait les débats riches. On se souvient de politiciens comme Mitterrand, Chirac, même Allègre ou Tapie, qui, chacun dans leur style avaient au moins le mérite d’avoir une certaine liberté d’expression… à défaut d’être jeunes.
De nos jours, les hommes politiques ont autant de relief qu’une palourde mâle de 6 mois : aucun. Ils sortent des mêmes écoles, ont appris des mêmes mentors, manipulent un langage similaire. Phénomène qui peut engendrer, d’ailleurs, des clones !!! Nous en avons une paire plutôt édifiante : Berlusconi et Sarkozy. Vous voyez ? Le souci du formatage, c’est que ça ne formate pas que du bon, les jumeaux méphistophéliques sont là pour en témoigner !
C’est à travers ce regard naïf, j’en conviens, que j’ai vécu, euphorique, l’apparition d’un Barack Obama. Je ne sais pas s' il va coller au portrait idyllique que les médias ont dressé de lui, et non, je ne sais pas le Dieu qu’il prie ou ses obédiences culturelles, son rang dans sa promotion lorsqu’il est sorti de Harvard (notons, en passant que Nicolas a fait ses études à Paris X). Je sais une chose : cet homme a compris que rien ne se fait sans l’appui populaire.
J’ai toujours pensé les chefs d’états comme des guides. Parce que, sauf surprise, je ne pense pas être conviée au prochain G8 afin de donner mon avis! Je perçois donc, du haut de mon inculture, ces hommes, comme des intermédiaires nécessaires entre le gouvernement et le Peuple, comme des agents fédérateurs. Des hommes et des femmes aux personnalités extraordinaires, charismatiques, éloquents. Ah nostalgie, quand tu nous prends ! Jadis, la Politique était un exercice allié à l’excellence linguistique, une pratique réservée à peu d’élus. A n’en pas douter, Cicéron doit se retourner dans sa tombe et Socrate se jeter hystérique sur sa ciguë! Je sais, amis lecteurs, il faudrait qu’on en touche deux mots au charretier qui nous tient lieu de président et qui s’exprime aussi bien que Gérard, mon cousin, surnommé « Gégé Q.I de poulet »
[4]. Forcément, à côté, l’arrivée d’Obama au pouvoir passe pour une bénédiction : un homme politique jeune, gracieux et intelligent. Une honte indélébile pour nous Français, qui avons hérité d’un intermittent du spectacle et prions pour que l’adjectif soit approprié! Obama a déjà réussi son contrat : il a rassemblé le monde entier autour de ses mots. Il y a si longtemps que les hommes ne s’étaient réunis autour d’un seul homme et que leur regard n’avait convergé vers une même direction.
Vous, moi, qui sommes issus d’un contexte historique, politique, social, pourri comme les yaourts de mon frigidaire ; devrions clamer « Thank’s God » !!! Je pourrais enfin dire à mes petits chômeurs, pardon, enfants, que je n’ai pas connu que la guerre au Koweït, en Irak, le Sida, les pandémies, la mort de Kurt Cobain, Loft Story, la montée de l’extrême droite…. Je pourrais leur dire, aux morveux, que Mémé a assisté à l’élection du premier président Noir Américain ; et que si ce continent jouit d’une suprématie mondiale, ce qu’on ne peut ni nier, ni combattre, il peut l’influencer dans un sens qui soit juste pour tous.

M. Obama, peut, d’un geste ou d’un mot capter l’attention de milliers d’individus.
J’ai en tête cette photo, qui du reste, est déjà célèbre, d’un homme imperturbable face à un océan humain. Lui, tout seul, face au Peuple. Un peu messianique ? Sans nul doute.
C’est là, peut-être, que se situent les deux seuls bienfaits communs de la Religion et de la Politique : donner espoir et rassembler. Par contre, rappelons que les chefs d’état ne sont pas faiseurs de miracles! Il est vain de les comparer avec Dieu et d'attendre de leur avènement un changement radical et soudain! Je précise la chose pour ceux qui sont déjà en train de fustiger contre le président américain. Même Libération étalait ses pseudos échecs, ses promesses non tenues et la descente dans les sondages… On annonce d’ores et déjà la chute de celui qui vient juste de s’envoler. Il me semble facile de critiquer l’ego souvent surdimensionné de ces hommes tout en les érigeant en dieux omnipotents! Obama ne porte pas l’Amérique sur son dos frêle ; ses électeurs savent, eux, que ce n’est pas lui qui fixe les règles et établit les lois.
J’apprécie ce personnage parce qu’il se contente de sa condition humaine ; si celui qui fait battre la mesure change de rythme, et impose au Monde une partition de tolérance et de paix, je veux bien suivre la cadence !

A quand pour la France ??
[5]

LV



[1] Terme anachronique qui eût désigné les subdivisions et les courants distincts en Politique. N’est plus employé.
[2] Attention, certains en cravatés capitalistes en raffolent. D’avance, pardon.
[3] Idem pour la chasse et la pêche, qu’on oublie trop souvent.
[4] Cf à la Poule, soit « gallinea » (lat.), animal à la stupidité notoire.
[5] Si vous désirez obtenir une version réaliste et mature de cet article, svp contacter les archives de LCP. Merci

A ceux qui n'entendent rien à la politique

A ceux qui n’entendent rien à la politique….



Et qui veulent quand même en parler !




J’ai la manie de vouloir débattre de tout. Pour le plaisir de philosopher, pour l’exercice de réflexion. Nous sommes nombreux à penser que l’échange et le partage des idées est l’une des sources majeures d’évolution. Aujourd’hui, la Vilaine, souhaiterait faire la nique aux élitistes et aux sectaires de la pensée. Y’en a pas mal. Certains sont même mes amis !
Alors, je m’érige en tant que défenseur des intervenants chroniques ; je désigne par là les individus, qui OSENT se mêler de conversations intellectuelles alors qu’ils ne regardent même pas Arte et qu’ils daubent le film Tchèque primé à Cannes !!! Récemment, alors que je passais une agréable soirée entre amis, l’un d’eux lance la conversation sur Obama. S’en est suivie une joute verbale emplie de résultats de sondage, d’appréciations purement politiques et des suspicions concernant la venue du Messie. Beaucoup entachaient son élection en y apposant des doutes : est-il sincère ? Est-il aussi corrompu que ses collègues ? Et d’abord, hein, est-il vraiment Musulman ou est-ce pour l’image ?....
Je répondrais : peu importe….
On peut ressentir la Politique sans avoir sa carte du parti[1] ou se gaver comme une oie (animal peu réputé pour son quota neuronal) d’informations subjectives. J’avoue, non sans honte, que oui ; c’est vrai ; je n’ai quasiment aucun souvenir de l’initiation « politique » diffusée par bribes en cours « d’Histoire - Géographie ». J’étais davantage intéressée par la phase « Antiquité romaine - Cours de civilisation - descriptions animées de scènes historiques » que par celle « Naissance des républiques - Politique Européenne de 1980 à nos jours ». C’est là, je trouve, le gros défaut, de l’enseignement d’un domaine déjà rébarbatif et expliqué comme si on lisait l’annuaire de l’île de France en commençant par le A (c’est mieux) !
Ayant dormi pendant mes 7 années de latin, j’ai toujours cru que le mot « Politique » avait un vague lien, au moins étymologique, avec le Peuple soit « Populus ». Et bien non mes amis, ce mot a tout à voir, au contraire, avec sa version hiérarchisée et contrôlée: le gouvernement, l’état. « Politicus » signifie « ce qui est relatif à l’état » ! Excusez-moi du peu, je croyais que tout avait à voir avec le Peuple, qui est « Peuple » avant d’être « Etat ». Pour étayer mes propos, revenons-en à notre cher Gaffiot qui définit le terme « Status » (l’état) de façon édifiante : « debout ». Voilà.
Le cadre, si j’ose dire, est posé. Le Peuple est l’ébauche grossière, le brouillon, de cette forme aboutie. On a taillé le diamant. On maîtrise, on poli les gens pour en faire de tous petits maillons. Ma démonstration me sert à souligner le gros, gros, très gros, paradoxe de la Politique et de ses affaires : elles sont déconnectées du Peuple. C’est fort dommage. Et si on vulgarisait un tantinet le discours pour expliciter les enjeux en course à la communauté, enfin ?
A chaque élection, l’on entend les voix bourgeoises s’élever en criant au scandale, parce que si on en est là, et bien c’est la faute à tous ces incultes qui s’informent dans des feuilles de choux justes bonnes à échouer sur les banquettes sales du Métro. Certes.
Autant lâcher les mots tout de suite, amis lecteurs, nous pensons tous à ces « sous – medias », dont se gavent nos amis les Gaulois ! Quelqu’un m’a reproché, un jour, de me contenter de lire « Courrier International » pour me mettre au courant de l’actualité mondiale. Moi qui trouvais ce journal excellent pour la pertinence de ses articles et pour son exhaustivité, je fus dépitée. En effet, rien ne vaut LCP, LCI ou Arte ; rien non plus, Le Monde et Le Figaro. Les lecteurs moins sectaires sont vus d’un mauvais œil. De quoi se mêle t-on ? De notre histoire, peut-être….
Si, comme beaucoup, je suis allergique aux dissertations politiques de la presse amidonnée; soyons francs, c’est parce que elles sont désespérantes de fadeur! Des articles soporifiques, laconiques, des exposés sans vie, une plume empoisonnée qui contamine les textes. La langue de bois est ce qui a fondé et détruit la Politique contemporaine, c’est son morpion !![2] Transmises avec aussi peu de fougue et de naturel, les affaires de l’état font s’alourdir les paupières des citoyens les plus curieux. L’une des stratégies de nos dirigeants pour éviter que les beaufs ne s’emmêlent, c’est le dégoût !!![3] Encore, une fois, le Peuple a l’impression que ce jeu se fait sans lui. Idem à la télévision. N’oublions pas, frétillants téléphages, la période bénie des débats. Aaahh, les débats ! Et moi, la Vilaine, qui me plains de ne pas avoir de clés pour ouvrir la porte du gouvernement !! Vous savez, ces échanges cordiaux, lorsque les participants se crachent fiel et postillons au visage pendant que des milliers de français, tremblants d’inquiétude pour leur sort attendent un semblant de proposition... Je peux comprendre qu’on se documente sur un évènement politique, je suis pour lire en détail et, comme pour les contrats d’embauche, toutes les lignes, des programmes des candidats ; mais, assister à la dispense d’un baratin d’énarque !!!! Je me souviens d’un temps, où, les personnalités politiques jouissaient d’un vrai charisme et celui-ci rendait les débats riches. On se souvient de politiciens comme Mitterrand, Chirac, même Allègre ou Tapie, qui, chacun dans leur style avaient au moins le mérite d’avoir une certaine liberté d’expression… à défaut d’être jeunes.
De nos jours, les hommes politiques ont autant de relief qu’une palourde mâle de 6 mois : aucun. Ils sortent des mêmes écoles, ont appris des mêmes mentors, manipulent un langage similaire. Phénomène qui peut engendrer, d’ailleurs, des clones !!! Nous en avons une paire plutôt édifiante : Berlusconi et Sarkozy. Vous voyez ? Le souci du formatage, c’est que ça ne formate pas que du bon, les jumeaux méphistophéliques sont là pour en témoigner !
C’est à travers ce regard naïf, j’en conviens, que j’ai vécu, euphorique, l’apparition d’un Barack Obama. Je ne sais pas si il va coller au portrait idyllique que les médias ont dressé de lui, et non, je ne sais pas le Dieu qu’il prie ou ses obédiences culturelles, son rang dans sa promotion lorsqu’il est sorti de Harvard (notons, en passant que Nicolas a fait ses études à Paris X). Je sais une chose : cet homme a compris que rien ne se fait sans l’appui populaire.
J’ai toujours pensé les chefs d’états comme des guides. Parce que, sauf surprise, je ne pense pas être conviée au prochain G8 afin de donner mon avis! Je perçois donc, du haut de mon inculture, ces hommes, comme des intermédiaires nécessaires entre le gouvernement et le Peuple, comme des agents fédérateurs. Des hommes et des femmes aux personnalités extraordinaires, charismatiques, éloquents. Ah nostalgie, quand tu nous prends ! Jadis, la Politique était un exercice allié à l’excellence linguistique, une pratique réservée à peu d’élus. A n’en pas douter, Cicéron doit se retourner dans sa tombe et Socrate se jeter hystérique sur sa ciguë! Je sais, amis lecteurs, il faudrait qu’on en touche deux mots au charretier qui nous tient lieu de président et qui s’exprime aussi bien que Gérard, mon cousin, surnommé « Gégé Q.I de poulet »[4]. Forcément, à côté, l’arrivée d’Obama au pouvoir passe pour une bénédiction : un homme politique jeune, gracieux et intelligent. Une honte indélébile pour nous Français, qui avons hérité d’un intermittent du spectacle et prions pour que l’adjectif soit approprié! Obama a déjà réussi son contrat : il a rassemblé le monde entier autour de ses mots. Il y a si longtemps que les hommes ne s’étaient réunis autour d’un seul homme et que leur regard n’avait convergé vers une même direction.
Vous, moi, qui sommes issus d’un contexte historique, politique, social, pourri comme les yaourts de mon frigidaire ; devrions clamer « Thank’s God » !!! Je pourrais enfin dire à mes petits chômeurs, pardon, enfants, que je n’ai pas connu que la guerre au Koweït, en Irak, le Sida, les pandémies, la mort de Kurt Cobain, Loft Story, la montée de l’extrême droite…. Je pourrais leur dire, aux morveux, que Mémé a assisté à l’élection du premier président Noir Américain ; et que si ce continent jouit d’une suprématie mondiale, ce qu’on ne peut ni nier, ni combattre, il peut l’influencer dans un sens qui soit juste pour tous.

M. Obama, peut, d’un geste ou d’un mot capter l’attention de milliers d’individus.
J’ai en tête cette photo, qui du reste, est déjà célèbre, d’un homme imperturbable face à un océan humain. Lui, tout seul, face au Peuple. Un peu messianique ? Sans nul doute.
C’est là, peut-être, que se situent les deux seuls bienfaits communs de la Religion et de la Politique : donner espoir et rassembler. Par contre, rappelons que les chefs d’état ne sont pas faiseurs de miracles et je doute que Barack et Jésus aient fréquenté tous deux Harvard ! Je précise la chose pour ceux qui sont déjà en train de fustiger contre le président américain. Même Libération étalait ses pseudos échecs, ses promesses non tenues et la descente dans les sondages… On annonce d’ores et déjà la chute de celui qui vient juste de s’envoler. Il me semble facile de critiquer l’ego souvent surdimensionné de ces hommes tout en les érigeant en dieux ! Obama ne porte pas l’Amérique sur son dos frêle ; ses électeurs savent, eux, que ce n’est pas lui qui fixe les règles et établit les lois.
J’apprécie ce personnage parce qu’il se contente de sa condition humaine ; si celui qui fait battre la mesure change de rythme, et impose au Monde une partition de tolérance et de paix, je veux bien suivre la cadence !

A quand pour la France ?? [5]

LV



[1] Terme anachronique qui eût désigné les subdivisions et les courants distincts en Politique. N’est plus employé.
[2] Attention, certains en cravatés capitalistes en raffolent. D’avance, pardon.
[3] Idem pour la chasse et la pêche, qu’on oublie trop souvent.
[4] Cf à la Poule, soit « gallinea » (lat.), animal à la stupidité notoire.
[5] Si vous désirez obtenir une version réaliste et mature de cet article, svp contacter les archives de LCP. Merci

jeudi 23 juillet 2009

Pour une revalorisation de la gentillesse


La Vilaine défend les Gentils



Amis Lecteurs, je sens que je vais vous décevoir aujourd’hui. Point de fiel dans mes lignes, Adieu Cruella, Bonjour Laura Ingalls !! En effet, la Chronique sera consacrée à la défense d’une classe précieuse que j’affectionne : les Gentils. Il en faut. Je parle des VRAIS gentils !! La gentillesse est à envisager ici sous son angle le plus noble. Vous m’objecterez que pour une vilaine, porter le blason des niais, est un paradoxe. Je compte sur votre sens aigu de la psychologie humaine (les hommes se comprennent si bien) pour saisir les raisons de ma démarche. Alors, finauds lecteurs ? Et oui, telle que vous me lisez, je suis une ex gentille et j’ai rejoins il y a fort longtemps le clan des déçus du genre humain.
Être Gentil, dans une société comme la nôtre, c’est être perçu comme le rejeton improbable de Candy et Droopy. Dire à quelqu’un qu’il est gentil, c’est un peu la même chose que lui attribuer un certain charme. Cela rassure. C’est compatissant. C’est penser en réalité que Martine est une cruche qui croit tout ce qu’on lui dit et, cacher à Kevin, qu’il ressemble à un vieux poux. Mais Martine et Kevin sont si attendrissants qu’on ne peut décemment pas les pousser au suicide !! La Vilaine a beau être rongée par l’acide, elle pourfend le mensonge, or, les Gentils n’en restent pas moins les piliers de la Vérité. Ce sont des gens brutes, des gens qui ne trichent pas et ils sont aussi rares que les loups gris du Gévaudan !
Je me rappelle d’un temps où, ainsi que le couinait notre brave Enzo Enzo, j’étais quelqu’un de bien. Ca arrive à tout le monde. J’étais de ceux qui, emplis d’une confiance aveugle en leurs semblables, portent les courses classées par ordre alphabétique de la vieille dame ou jettent avec générosité 5 cents dans la casquette du « musicien RATP » .... Comme tous les niais, ma nature bonhomme a attisé les sarcasmes, généré les moqueries. Il faut savoir que, nous, les Gentils, sommes les cibles parfaites des ados boutonneux que même le Biactol ne peut aider. Nous avons tous droit à la farandole de blagues potaches, paris débiles et autres réjouissances. De ce fait, les enfants sympathiques deviennent souvent les lycéens coincés et isolés que vous avez fuis, lorsque vous erriez avec votre meute! Si, si. Prenant modèle sur les seuls êtres encore capables d’affection gratuite, à savoir, les chiens, nous recherchons éperdument la compagnie. Le racisme anti-gentil m’insupporte parce qu’il saccage une qualité en voix de disparition : l’altruisme.
Or, force est de constater que, les Gentils sont bien utiles à vos égos surdimensionnés.
Quand vos cœurs se serrent et que vous avez peur de passer pour la lopette que vous êtes auprès de votre cercle d’amis, une solution : Avoir un gentil sous la main. Ces personnes admirables qui vous sourient sans même vous connaître, sont des oreilles attentives et anonymes. Si la naïveté a laissé des stigmates sur ces belles âmes, c’est la confiance qu’elles placent en vous, mes chéris. Car les Gentils sont loyaux, fidèles : pour tout vous dire, Lassie était une planche pourrie en comparaison. Ils sont toujours là, sans cesse prêts à vous aider quand Céline, par exemple, vous largue pour la 4ème fois parce que vous faites de l’aérophagie nocturne et odorante. Honteux à avouer, n’est-ce pas? Oui, lecteurs, je songe aux coulisses de votre personne, ces recoins sales et embarrassants, qu’il faut pourtant balayer. Vous avez noté, j’en suis sûre, que ce sont toujours les-laissés-pour-compte qui manient le balai. Les Gentils ont cet avantage incommensurable de ne pas être populaires, hélas. Pour vous, cela garantit le secret : aucune chance pour que Ludivine La quiche aille crier vos moments de solitude les soirs de pleine lune. Voilà pourquoi le Gentil est pratique.
Il est LE gadget indispensable pour tout perfide masqué. Ceci étant, amis lecteurs, attention à la manipulation du gentil. Toujours en solitaire. N’oubliez pas qu’à deux, les gentils peuvent s’aider et la rébellion pourrait naître. Seul ? Aucun souci !!! Vous pourrez loger à l’œil dans son appartement parce que Jeannine vous a quitté pour une femme, vous pourrez lui emprunter de l’argent sans risque d’intérêt. Tout ça sans obligation d’amitié !!!!
N’oublions pas le trop grand nombre de gentils, forcés de rejoindre le clan Dark Vador sous peine de tomber dans la plus complète désuétude. Moi-même, je suis passée par un long apprentissage : j’ai dû laisser de côté la sollicitude, la compassion, l’altruisme pour la méfiance et la manipulation. Ce qui n’est pas aussi aisé qu’on pourrait le croire ; le processus de pourrissement est long et fastidieux. Que voulez-vous, il faut suivre la tendance ; même les défauts sont à la mode !!

J’apporte donc un soutien complet à tous les Gentils de la terre, moutons blancs dans un troupeau de loups affamés. Ayez confiance bonnes âmes, un jour, vos concitoyens soigneront leur bon sens. La société a tendance à confondre les mots : elle vous a teinté de niaiserie parce qu’elle confond visiblement gentillesse et stupidité. Les problèmes de vocabulaire sont aussi courants que les MST. Sachez, mauvais parleurs, qu’intelligence et gentillesse ne sont pas incompatibles. Je crois en la venue de nouveaux Gandhi. La Gentillesse est la bonté, est la pureté en ce qu’elle croit l’homme qui lui parle et prend la main qu’on lui tend.
Ceux dont l’aigreur a rongé la sensibilité, je désigne par là ceux qui croient qu’un individu « trop bon » peut être « trop con » possèdent des QI plus légers que celui d’une poule, et ce n’est pas gentil que de dire ça !
La gentillesse sans faille de certains, souligne la faiblesse des autres. J’aimerais qu’on m’explique, à moi, reine des clichés et du monde naïf, comment peut-on être « trop » bon ?

LV

mercredi 22 juillet 2009

Interdit aux citadins chauvins!!

For Ever Paris



Oyez, oyez, amis lecteurs, aujourd’hui, la Vilaine n’a peur de rien, et ignore l’impopularité car le sujet de mes sarcasmes n’est autre que notre bien aimée Paris. Sulfureuse telle Mae West, cette vamp architecturale déchaîne les passions les plus ardentes, et, de ce fait, génère émerveillement et dégoût. Je préfère de loin lui tailler un costard, les louanges lui sont depuis longtemps montées à la tête.
Paris est un monstre, au sens philologique du terme. Comme toutes les capitales, son gigantisme et son hybridité lui confèrent une particularité inquiétante. Paris possède la beauté du diable et, parfois, son atmosphère sent le souffre. Pourtant, le promeneur se nourrit de ses charmes, l’étudiant et l’artiste y puisent l’essence de la culture, le touriste, frénétique, photographie le moindre atome de French Touch. Tous les regards se posent admiratifs sur les immeubles Haussmanniens. Et c’est vrai qu’elle est fichtrement belle cette ville mosaïque ; belle dans son architecture, dans cette diversité de races, de classes, de styles, d’ambiances. Paris est notre meilleure Miss France, la plus efficace des candidates de l’Eurovision ; au moins elle gagne, elle. Mais voilà. La Dame, pleinement consciente de son rayonnement, a pris un melon exemplaire mes amis. Parce que la diversité Parisienne si elle est présente, est assez cloisonnée. On planque ses pauvres, tout de même, il y a des limites à ne pas franchir ! La Châtelaine les a peu à peu poussés vers ses frontières, le 19ème, le 20ème… Ensuite, elle s’est dit que les coller prés du périphérique les encourageraient peut-être à partir ; pour ce faire, elle s’est constituée quelques banlieues réceptacles de désespoir. D’ailleurs, le hasard fait que les lignes qui les desservent, pêchent souvent par leur lenteur, leur grève, alors que celles qui rejoignent les doux oasis sont très rapides et entretenues. Etrange. Paris, Terre d’adoption, Paris, Terre d’exclusion ? Bon. Les pauvres, on peut toujours s’en débarrasser en mettant l’abonnement carte orange à 55 euros minimum, mais, les provinciaux, ceux-là, c’est une autre histoire!
Comme tous les Parisiens, je suis provinciale. Je me souviens très bien du sentiment qui m’habitait, lorsque, telle Heidi, je quittais mes verts pâturages: la sensation de ne pas être adaptée pour. J’étais, sans cesse en décalage. Dans le métro, c’est cette différence de rythme indéniable, qui vous donne l’impression d’être cousin avec Rain Man. Tant qu’on n’a pas saisi les règles de circulations des escalators, par exemple, on sert de punching-ball aux citadins pressés. Ceux qui glandent : à droite, ceux qui sont hyperactifs : à gauche. Entre les deux ? Vous êtes perdus. Le jeu « Paris express » commence.
La jungle urbaine vous prend d’assaut et vous n’avez ni plan, ni mode d’emploi ; juste, une voix timide pour alpaguer les rares spécimens qui ne fixent pas leurs chaussures. A propos, amis Parisiens, depuis des années je cherche à comprendre la raison de cet amour profond pour vos chaussures, ou pour… le sol ?? Il est visiblement, dans les mœurs Parisiennes de ne PAS regarder les gens. Pratique sans doute issue de l’attachement notoire du Parisien à la Terre ou d’une répulsion totale pour l’entraide.
C’est l’éternel combat des Provinciaux et des Parisiens : les uns dénoncent les traits grossiers et bourgeois de leurs envahisseurs, les autres, la lourdeur rustre des bouseux. Quand on passe d’un camp à l’autre, on oublie subitement les surnoms acides que l’on donnait aux Parigots. On devient LE bouseux. Celui qui se perd dans les rues, n’entend rien aux plans arachnéens des bus, celui qui doit rentrer avec le dernier métro alors qu’il pensait enfin s’éclater jusqu’à l’aube.
Quand on se trouve contraint et forcé de passer au moins une fois par la case « Va à la Capitâle et tu seras un homme, mon fils », on trouve ce nouveau monde ultra pratique. L’ouverture constante de ces petites épiceries aux prix fracassants est un plus. Idem pour les magasins accessibles le Dimanche ou les jours fériés. Si on peut grappiller un peu au passage, ET faire trimer les pauvres les jours de paresse nationale, allons-y ! Enfin, force est de reconnaître, qu’on a beau adorer la Nature, le fait d’habiter à 45 kms de la « ville » présente des inconvénients. Mieux vaut prévoir vos provisions comme si vous étiez en guerre à l’approche de vacances ou d’un jour férié et point de Rachid à l’horizon pour accueillir le chaland ivre à 0h00 ! Point de Noctanbus ou de Velib pour ramener les ouailles après le coucher du soleil. Le temps s’arrête à 19h00. A Paris, le sauvage, ravi, découvre qu’on peut aller à la Bibliothèque de nuit, qu’il existe des librairies, des pharmacies, ouvertes 24/24, et même (si, si) une piscine acceptant les nudistes le soir !! Tout est possible, à n’importe quelle heure !
Personnellement, j’y vois une mise en exergue d’une quête pour le profit. Paris met tout en œuvre pour gonfler son portefeuille en ralliant les noctambules au "consomérisme" : on achète à toute heure. Une fois passé l’enthousiasme de la révélation moderniste, le Provincial réalise que Paris ne dort JAMAIS. Ce qui signifie qu’elle ne connaît pas le calme, encore moins le silence. La rumeur bourdonnante du trafic emplit la nuit et ne cesse jamais. Tout campagnard qui se respecte en vient, assez rapidement, à regretter le chant des grillons et les quelques tracteurs en période de moissons. La frénésie Parisienne vous grise d’abord pour mieux vous écœurer ensuite. Et la désertion de la Nuit n’arrange pas les choses ! Bien sûr, vous l’avez noté amis : l’obscurité n’existe pas. Les néons pittoresquement plantés tous les 5 m, les phares des voitures, donnent au ciel une drôle de lumière, un halo électrique qui ne le quitte jamais. On a l’impression d’être condamné à ne vivre que des aubes. Et où sont les oiseaux ? Hein ? J’ai toujours soupçonné les Parisiens d’élever les pigeons dégueulasses en couveuses et de shooter les mésanges. La nature ne manque t- elle pas aux citadins ? Quoi ? Alors parce qu’on vit en ville, on est sensé se satisfaire de bêton ?
Pour finir, chers lecteurs, j’aborderais un autre de mes clichés favoris : le mode de vie hystérique des Parisiens. Les ulcères doivent courir les rues et envahir les immeubles! Toute cette hyper productivité, que Diable ! La vilaine fille que je suis a toujours été frappée par ce mal terrible dont est frappé Paris : il FAUT s’occuper ; même quand on est légitimement autorisé à ne rien faire. Je sais, amis Parisiens, vous ne savez pas de quoi je parle, je parle du « Week-end ». A la base, le week-end est un moment gracieusement accordé à la populace afin qu’elle repose son dos fourbu après une dure semaine de labeur. Entendez d’esclavagisme. Vous, vendus, vous nous sapez ce cadeau en vous agitant sans cesse. Mes amis parisiens, le week-end, vont au cinéma, ils font des balades, visitent une expo, font leur ménage, ils courent même à l’intérieur (grâce à ces consoles interactives). Bref, ils FONT tout court. A croire que c’est la tournée de cocaïne dans les foyers le vendredi soir ! Tt… La douce paresse est un art que seuls les hommes des bois maîtrisent. Sans doute faut-il, pour ce faire, occuper davantage qu’un 1 m2 au Parc Monceau. Sans doute.
Paris est décidément, une ville de jeunesse. Les épreuves qu’elle impose aux bucoliques représentent, il est vrai, un apprentissage de taille. Plongés dans l’anonymat, le stresse, la productivité obligatoire, les provinciaux habitués aux responsabilités doucettes, deviennent des hommes. Pour ça, merci. Pour l’ulcère, les découverts, la solitude, je te déteste Paris.

Ce que les pauvres pourraient dire de la crise

O Crise bien aimée, Merci encore pour le spectacle jouissif que tu offres à ma classe sociale. Une marée capitaliste se débat, se noie, sue sang et eau sous le coup de la panique.
Chaque matin, l’homme cravaté, fixe fiévreusement les écrans de Télé dispersés un peu partout dans sa société. C’est ainsi que l’on s’y prend pour imprimer dans leur cortex fatigué, les cours de la Bourse. Je le sais, parce qu’en tant que représentante de la Plèbe, je suis celle qui trône sous ces « Diffuseurs de Wall-Street ». Vous savez sûrement de qui je parle, homme au Blackberry greffé dans l’oreille, c’est la fille, là, maquillée, habillée comme Bernadette Chirac ! Le joli géranium en pot qui vous accueille tous les matins. Tenez, et bien, avant cette crise, chaque tentative pour capter l’un de vos regards vitreux, me blessait. Chaque « Bonjour » sans écho me transformait en un avatar de Cosette.
Aujourd’hui, j’accepte, avec joie, l’indifférence. J’ai bien compris qu’ils ne me voyaient pas, préférant poser leur regard un peu plus haut que ma tête, au niveau du canal Bloomberg. Il faut être magnanime et jouer son rôle de mièvre smicarde pour s’assurer une tranquillité. En outre, leur faisant face, j’ai le privilège d’assister en prime time à leur déconfiture. Idem, lorsqu’ils accourent le matin pour retirer leur presse. Certes par Presse, j’entends « Presse financière » ; n’allez pas imaginer que les cadres sont friands des VRAIS medias ! 99% de leurs abonnements sont dédiés à Ste Tribune et Pater Les Échos, vous ne verrez aucun Canard Enchaîné sur les bureaux de nos copains les nantis ! Mais la culture sectaire qu’ils s’attribuent est un autre sujet ; pour le moment, je me contente de les observer, surtout lorsqu’ils arrivent à la page 17 où un énième économiste/Gourous proclame la perte inévitable du royaume. Attention, je vous vois venir, je ne suis pas aigrie, car l’aigreur comporte une trace certaine de jalousie ; ce qui n’est pas mon cas. Il est faux de penser, que les Pauvres se damneraient pour un style Zara, le Dimanche Ikea et les 18 heures de travail quotidien. Je vous assure : aucune jalousie n’est en nous !!
Durant les jours de « vache maigre », j’avoue « Ste Pobressita », j’ai envié leur confort financier : vêtements élégants, week-ends et vacances à l’étranger. J’avoue honteusement que le Matérialisme me titille dans des moments de déroutes. Toujours est-il que, seule, à mon poste d’observation, je distingue en caractère gras les travers de la bourgeoisie hyperactive. Je détaille ces femmes aux jambes sportivement galbées, aux courbes sympathiques moulées dans des tailleurs La City, celles qui viennent chalouper des hanches devant l’accueil en me daubant allègrement. Les hommes, portent les codes vestimentaires des sauveurs de la Finance : des costumes sombres aux cravates rouges qui n’enlèvent rien, hélas, à l’obscurité de ces hommes d’affaires qui n’en sont pas.
Alors, lecteur, pour tous ceux qui essuient leur indifférence, leur salaire à 3000 euros net et leurs caprices quotidiens, oui, je le confesse, je bénis la crise.
La crise vue par un pauvre, est un bon moyen de remettre egos et portefeuilles en place, de balancer, pendant un temps, l’univers. Elle a mis un coup de pied dans la fourmilière et dérangé l’ordre établi. Car c’est bien d’une fourmilière qu’il s’agit. Un état parfaitement hiérarchisé, fonctionnant sur l’idée même du Pouvoir. Or, si les fourmis se contentent du pouvoir organisationnel, les hommes, eux, moins évolués, préfèrent lier la destinée de leur communauté à celle de l’argent. Formuler de tels poncifs sur notre méchante société ne m’attirera pas les faveurs de nos esprits ; mais, précisément, ce sont des poncifs et personne ne prend plus la peine de les avancer. L’argent est une puissance établie depuis toujours. Ce n’est pas un retour à l’âge de bronze que nous cherchons, c’est une juste mesure. La crise et sa cohorte d’essais, de faillites, et d’indemnités de départ outrageuses, a exposé au monde une absence de contrôle. L’argent, qui, telle une force naturelle, se soulève et se dresse contre son Dr Frankenstein. Et les pauvres s’en paient une bonne tranche de voir la Gorgone poursuivre son dieu en mettant à sac quelques banques au passage. La masse populaire, chers riches, n’a que faire de ce massacre. D’abord parce que vous étiez prévenus : ce n’est pas comme si des journalistes, des spécialistes, avaient prédis la Crise depuis des lustres ; ce n’est pas comme si c’était un châtiment faustien logique. Ensuite, parce que ceux qui n’ont rien, n’ont rien à perdre : nous nous fichons du naufrage bancaire, nous ne pleurons pas le CAC 40. Nous observons, tranquilles, un monde surréaliste où la Haute joue à se faire peur.
Dans ce chaos, le Peuple, reste stoïque. Qu’importe si Wall Street s’effondre, le monde aura toujours besoin de caissiers, de techniciens de surface, d’agents de sécurité, de réceptionnistes. La modestie de nos fonctions, prise dans ce contexte, nous rend essentiels. Vous ne nous voyez pas, mais, nous sommes partout !
Enfin, rassurez-vous, tous s’accordent à dire qu’en 2010 la Crise abandonnera les désargentés
!

le lancement des chroniques

Oyé, Oyé amis lecteurs!!



Ce blog fut créé pour permettre à la voix de Me Tout-le-monde de s'exprimer.
Je suis issue d'un milieu intellectuel et élitiste: j'ai suivi la route sans encombres (mais non lucrative) des belles lettres et je suis écoeurée par la masturbation neuronale de certains.
Je pense aussi aux medias qui donnent l'impression aux adeptes des séries US et autres divertissements de quidam, d'être simplets. Surtout, je pense qu'on peut donner son point de vue sur la politique, la société, sans être spécialiste de la politque européenne des 30 dernières années ou Bac +8 en psycho!!

Alors voilà...je commence par m'attaque à cette fameuse crise...



N'hésitez pas à me faire part de vos suggestions ou points de vue...

Ici, c'est un lieu de partage pour pauvres encore motivés!!



La vilaine