jeudi 20 août 2009

La Vilaine entretient la fleur du Mâle


Aujourd’hui, et parce qu’ils le valent bien, LV doit apporter son aide à une espèce en voie de disparition, oserais-je dire un cliché mal établi : LES HOMMES !!
Amis mâles, vous pouvez souffler. Je n’appartiens pas à ces deux catégories : féministes dépassées ou lesbiennes hystériques. Vous ne trouverez aucun sentiment d’oppression, aucun désir effréné d’indépendance, aucun soupir, si ce n’est celui que me procure la contemplation de votre plastique. La Vilaine vous aime et son objectif est, dans cette chronique, de vous rendre justice. Cela fait des siècles que les femmes se plaignent de leur statut, de l’iniquité de leur traitement dans la société. LA PLAINTE, tel est le mode d’expression de la femme. Elle le partage, d’ailleurs, avec l’enfant. Les pères de famille (également époux) sont, pour cette raison, à considérer avec une infinie compassion.
Les femelles les plus opiniâtres auront beau crier au scandale, les hommes prédominent. Leur virilité, sorte de valeur sacrée, s’étend sur le Monde depuis la nuit des temps. Vous voulez que je vous dise ? Je suis totalement d’accord, 100% pour !! Les femmes sont des êtres à sang chaud n’ayant aucun sang froid. Si elles avaient dirigé le monde, nous serions en train d’errer sur des ruines, parsemées de bouts de tissus arrachés au cours de batailles sanglantes, de poignées de cheveux et d’hommes fantomatiques, harassés par leurs multiples tentatives d’évasion!!
Les femmes étaient, ceci dit, mal parties dès le début. La faute en incombe à cette godiche d’Ève qui a ridiculisé notre sexe en cédant à la tentation. Jolie façon de tourner les choses puisque, écrivons-le sans détour, la tentation de « Miss Origine du Monde », était alimentaire! Rendre le serpent coupable est un arrangement que les femmes ont avec leur conscience. A l’origine, donc, la Femme était déterminée par l’action NON par la réflexion. Constatant précisément que l’action les avait desservies, les amies de Candy ont décidé, depuis ce jour, qu’elles utiliseraient majoritairement leur atout « Number one » : LA PENSEE ! C’était le début de la fin.
Oui, mes chéries, j’imagine d’ici vos moues pincées de bigotes, mais, plutôt que d’haranguer la foule en dénonçant l’injustice de la situation, vous devriez faire le point ! La suprématie masculine n’est peut-être pas sans fondements. Peut-on honnêtement prétendre que nous avons été lésées ? Que nous sommes de frêles créatures au corps de porcelaine ? Non. Pourrait-on en déduire que la cause de notre impopularité se situe ailleurs ? Dans notre caractère d’ingérables harpies par exemple ? Fiat Lux………..
Je regrette, l’impulsivité charmante de notre 1ère dame, Ève la gourmande. Celle-ci savait occuper son temps ; en outre, il ne faut pas négliger l’extraordinaire avantage de la nourriture : obtenir des femmes ce trésor qu’elles ne confient jamais, le silence. La pensée fulgurante de mes consœurs pourrait passer pour un exquis défaut. Le souci est que ces dames adorent PARTAGER tous leurs raisonnements. Merci. Je ne saisis pas les raisons mystérieuses qui poussent une femme à penser à voix haute. Un élan de générosité, sans doute. Laissez-moi vous livrer quelques maximes bien tournées : « Tiens, je vais me chercher un verre d’eau; je vais aux toilettes; j’ai mal au crâne, j’ai mes règles; tiens j’ai vu Louise au concert de Rianna… ». En résumé, rien que des faits de haute importance!!
Je comprends les hommes qui, ayant accumulé un trop plein de jurons secrètement gardés, lancent subitement à leur promise un amoureux : « LA FERME (connasse) ! ». Relevons au passage, la principale similitude entre la race canine et le monde vénusien : l’aliénation totale à autrui. Je ne prêche pas pour mon sexe qui me semble aussi mièvre que les publicités lui étant dédiées. Je suis convaincue que la publicité donne une juste image de la cible visée. Les Cro-Magnon ont droit aux thèmes suivants : rasoirs, voitures, flagrances sexy, bricolage (moins glorieux) …. Pour eux, donc : virilité, sensualité, puissance. Même les pubs pour leur tacot ont de la classe et Sébastien Loeb, superbe échantillon de virilité, rend les rasoirs affriolants!
Le Barbie’s club, quant à lui, a tout misé sur les serviettes hygiéniques (super), les déodorants (youpi), le monde merveilleux de l’enfance (condition sine qua none de la féminité) les produits ménagers... Voilà, le tableau est achevé et je ne m’insurge pas. Il faut parfois s’incliner, Mesdames. Nous sommes ainsi : bavardes, complexes, maniaques, tributaires d’une façon de penser qui fait les 24h du Mans. Le groupe « Louise Attaque » avec sa fameuse « Léa » a cerné la bête : « Elle est pas méchante, mais putain qu’est ce qu’elle est chiante ». C’est tout nous ça !
Alors, fatalement, lorsqu’on est femme et qu’on n’a nulle envie de changer de sexe, on doit trouver une solution. Comment faire pour se débarrasser des travers féminins ? La Vilaine a une solution : copier les hommes.
Oui. Parfaitement. Je suis persuadée qu’un individu peut réussir à prendre le meilleur de chaque sexe. Des femmes, je conserverais la finesse, l’aptitude à faire deux choses simultanément et le pouvoir sexuel. Des hommes, je prélèverais la force physique (juste de quoi porter nos courses sans trop souffler, attention, la tendance Mauresmo est à bannir), leur perception brute de la vie, de l’amour. Il est grand temps de briser ce mythe : la femme n’est pas une incarnation de l’Amour ! Aphrodite, bien que déesse, n’en était pas moins femme, et guidée par ses hormones, elle a favorisé nos amis les hommes ! Grande nouvelle. Les hommes ont une conception plus physique de l’Amour, ouh les vilains! Amies lectrices, stoppons l’hypocrisie. Nous sommes tout autant que les hommes menées par nos désirs. Bien rares sont les jeunes vierges effarouchées. Interrogez les hommes qui fréquentent les sites de rencontres, ils vous diront à quel point les femmes peuvent être sauvages ! Elles s’étriperaient sans vergogne pour un mâle ! Un morceau de viande au beau milieu d’un banc de piranhas, tel est le sentiment quotidien de nombre de nos frères d’armes! Les femmes ont passé leur temps à souhaiter une scission complète avec le monde masculin; cependant, elles ont fait de l’homme le point central de leur existence. Paradoxe ? Hypocrisie ? Amies lectrices, acceptons ce fait : une femme ne s’accomplit réellement que lorsqu’elle a trouvé son partenaire. Ainsi soit-il! La quête de l’homme génère le pire et le meilleur de nous même : l’amour entier ou l’entière cruauté. Nous nous montrons jalouses, sans pitié, manipulatrices, et surtout, prêtes à sacrifier une amitié pour un trophée masculin. Une fois la proie repérée, la prédatrice se transforme en Amazone sanguinaire, toute disposée à étriper qui tentera le vol de son butin!
Si j’admire autant le clan masculin, c’est en grande partie pour sa loyauté envers ses amis. L’homme ne fera jamais passer ses conquêtes avant ses proches. L’amitié masculine est un cénacle indestructible ; il me semble que c’est à juste titre puisque les amours passent et que les amis restent.
Vous l’aurez compris : je ne suis pas au mieux avec les membres de mon clan.
Je préfère depuis longtemps la fréquentation de nos Adams. J’aime leur façon de penser, l’écoute qu’ils portent à leurs hormones, leur air de coq lorsqu’ils touchent un volant et l’effluve sensuelle, emplie de virilité, que nous humons lors de leur sortie de la salle de bain. L’homme est la plus belle création de la femme !

Pour conclure, Gentlemen, un petit bémol dans votre portrait ; l’oubli de votre virilité.
Où sont les Charles Ingalls ? Où sont les Georges Clooney ? Je vous observe et je vois des épidermes luisants, colmatés par des couches de crèmes, anticernes et autres produits féminins. Mon cœur se serre à la vue de jeans slims qui transforment vos jambes jadis musculeuses en cannes de flamands roses et votre séant en un vieux soufflet trop cuit.

NE CEDEZ RIEN DE VOTRE VIRILITE !!!


LV



jeudi 13 août 2009

LV cherche des noises à la Culture Française





Amis lecteurs, bonjour ! Ma plume, un tantinet présomptueuse, a décidé de se pencher sur LA Culture française ; oui, celle que le Monde entier nous envie, celle qui attribue une aura pseudo intellectuelle, à nous autres, pauvres Gaulois. J’extrapole. Un peu.
Vous pardonnerez, j’en suis sûre, ce penchant théâtral; car si j’amplifie, c’est pour mieux souligner le véritable déclin de l’Esprit. Sans vouloir pratiquer le gauchisme de façon pathologique, notons que le mouvement de cette triste déchéance s’est accéléré depuis l’accès au trône du parangon des Lumières françaises: notre couple présidentiel. Quelle que soit votre orientation politique, si vous êtes honnêtes, vous en conviendrez.
Plus jeune, j’avoue avoir nourri tendrement, un certain chauvinisme à l’égard de ma Ste Mère Patrie. Et là, mon coeur saigne, chers lecteurs. La prééminence de cette Culture se réduit telle une peau de chagrin. Le fait devient légende : la France a changé au point de faire partie du clan honteux du tiers-monde culturel. De mes souvenirs de lycéenne, me revient la caractéristique principale du tiers-monde : c’est l’absence de classe moyenne. N’est-ce pas, précisément, ce qui fait défaut à la Culture française ? Elle ne porte en elle aucun niveau intermédiaire : on passe du niveau « Michel Field » au niveau « Patrick Sébastien » !
La cohabitation paradoxale de ces deux états est valable dans de nombreux domaines ; prenons le cinéma, cible facile, je vous l’accorde. Aucun juste milieu n’est à votre portée : vous avez le choix. Il y a LE Cinemâââ, celui où on ne dit rien, celui qui, souvent, évoque des choses de la vie très enlevées et badines comme la Mort d’un jeune quarantenaire, les tromperies, les interrogations philosophiques… Notons que ces films dangereux ( je maintiens qu’il faut avoir un moral d’acier pour les endurer) peuvent être débusqués grâce à leur titre : « Se Souvenir des belles choses », « Le scaphandre et le papillon», « Le 1er jour du reste de ta vie ». On touche là au côté folâtre et simple des Français. Les dialogues sont, en général, aussi gais qu’une chanson de Léonard Cohen.
A côté de ces joyeux drilles, vous avez encore une autre option: le cinéma populaire; celui qui transpire le français bien gras, bien lourd et les concerts Johnny Hallyday. Le soir, où, désireux de vouloir vous détendre, vous décidez de vous vider la tête devant un bon film, La Vilaine vous conseille la filmographie de M. Clavier, la série des « Astérix et Obelix » est parfaite pour éviter tout effort intellectuel. Je passe sur le pur concentré spirituel que nous offrent en partage des émissions telles que « Confessions Intimes, Belle toute nue, Mon incroyable fiancé I, II » ou des films comme « Lol » (Merci d’ailleurs pour le langage SMS) de Me Marceau qui devrait tenter le mime. Que dire de « Joséphine Ange Gardien » qui détériore nos soirées et grignote l’intelligence du public depuis des années ? Je suis heureuse de ne pas faire partie de la génération bercée par ce contexte savant; nous, au moins, nous avions Mac Gyver ! Ce bon vieux Mac était bien plus sexy que Mimi, et, lui, avait, le mérite de pouvoir fabriquer un détonateur ultrasophistiqué avec une bretelle de soutien-gorge ! On voit immédiatement le fossé culturel existant avec la génération Biactol, ça se sent au Bac notamment….Bref, nul besoin de dresser une liste de la connerie, qui, elle, est sans frontières. Soupir. Soupir.
Le problème est que cette étrange dualité contamine les autres champs artistiques : la Littérature est touchée de plein fouet. Certes, amis détracteurs, vous me direz que ce phénomène n’est pas spécifique à notre pays, que le beauf fréquente le bel esprit, que le kitch tourne autour du distingué, et ce, de façon internationale. La Vilaine crie au scandale : ce n’est pas parce que les autres sombrent dans les limbes du mauvais goût qu’on est obligé de suivre la même voie ! Nos Belles Lettres sont déchirées entre la tendance « Guillaume Musso » et les joyeux lurons du Cercle littéraire « in ». Je pense aux écrivains exaltés qui évoquent leurs œuvres à la Télévision. D’ailleurs, si vous accordez à la Vilaine une digression, permettez qu’elle soit dédiée aux émissions littéraires. Je ne comprends pas qu’on puisse regarder ce genre de programmes, suis-je la seule à le trouver particulièrement léthargique ?? La Littérature n’est pas attrayante, parce qu’on en parle sans émotion, parce qu’on ne la vulgarise pas ou trop. En outre, demander à un auteur de désosser son œuvre me semble ardu dans la mesure où le recul est impossible. Ces émissions cassent la magie et se résument en une ribambelle de « Bla, Bla, Bla »…. laissons au lecteur le pouvoir d’imaginer, de comprendre, en toute liberté. Il est désuet de débattre d’un domaine dont l’interprétation est personnelle. L’amoureuse scripturale (non sculpturale, hélas) que je suis, dévore les livres avec autant d’avidité que mes copines accros au Nutella; ceci étant, je ne peux me résoudre à écouter quelque chose qui se lit. Ces émissions soporifiques ne me donnent pas envie de bouquiner, non. Moi, comme beaucoup, après, j’ai envie de dormir.
Eugène Delacroix, peintre génial, fougueux et esprit éclairé de son temps, écrivait ceci : «Dans la peinture, il s'établit comme un pont mystérieux entre l'âme des personnages et celle du spectateur ». Je reprends les mots d’Eugène afin de mettre en exergue cette juste expression : « un pont mystérieux ». Les arts sont censés suivre le rythme cardiaque de l’individu, ils se doivent d’épouser leurs attentes, ils sont générés PAR et POUR nous.
La Culture, dans notre pays, est très égoïste. Le pont est rompu depuis fort longtemps, il l’est depuis qu’on a oublié la classe moyenne, celle à laquelle j'appartiens.
Bien sûr, la Culture a deux fonctions majeures: instruire ET divertir. Non pas, instruire OU divertir. Mes reproches se portent sur la différenciation établie entre ces deux courants alors qu’au contraire, il devrait s’agir d’un amalgame. Certains pays ont saisi: la Culture n’est pas obligée d’être la Bourgeoise poudrée ou l’ouvrière aux cheveux gras. Votre vipère lettrée a trouvé la solution. Je me suis tournée vers la Culture anglophone, qui, contrairement à la nôtre, est beaucoup plus nuancée. Je songe aux Jonathan Coe, Tropper, et même à la très british J.K Rowling. Harry Potter est un bon modèle du genre: des volumes de 400 pages dévorés par un public hétéroclite.
Voilà, selon moi, la mission de la Culture : être un vecteur universel d’idées. Ouvrir ses bras et non les fermer au public, dans sa plus vaste acceptation. Segmenter la propagation culturelle, rend caduque jusqu’à son existence même.

LV vous laisse, car « L’amour est dans le pré » commence…
Rien ne sert d’être sectaire !



mercredi 5 août 2009

A ceux qui n'entendent rien à la politique




A ceux qui n’entendent rien à la politique….

Et qui veulent quand même en parler !




J’ai la manie de vouloir débattre de tout. Pour le plaisir de philosopher, pour l’exercice de réflexion. Nous sommes nombreux à penser que l’échange et le partage des idées est l’une des sources majeures d’évolution. Aujourd’hui, la Vilaine, souhaiterait faire la nique aux élitistes et aux sectaires de la pensée. Y’en a pas mal. Certains sont même mes amis !
Alors, je m’érige en tant que défenseur des intervenants chroniques ; je désigne par là les individus, qui OSENT se mêler de conversations intellectuelles alors qu’ils ne regardent même pas Arte et qu’ils daubent le film Tchèque primé à Cannes !!! Récemment, alors que je passais une agréable soirée entre amis, l’un d’eux lance la conversation sur Obama. S’en est suivie une joute verbale emplie de résultats de sondage, d’appréciations purement politiques et des suspicions concernant la venue du Messie. Beaucoup entachaient son élection en y apposant des doutes : est-il sincère ? Est-il aussi corrompu que ses collègues ? Et d’abord, hein, est-il vraiment Musulman ou est-ce pour l’image ?....
Je répondrais : peu importe….
On peut ressentir la Politique sans avoir sa carte du parti
[1] ou se gaver comme une oie (animal peu réputé pour son quota neuronal) d’informations subjectives. J’avoue, non sans honte, que oui ; c’est vrai ; je n’ai quasiment aucun souvenir de l’initiation « politique » diffusée par bribes en cours « d’Histoire - Géographie ». J’étais davantage intéressée par la phase « Antiquité romaine - Cours de civilisation - descriptions animées de scènes historiques » que par celle « Naissance des républiques - Politique Européenne de 1980 à nos jours ». C’est là, je trouve, le gros défaut, de l’enseignement d’un domaine déjà rébarbatif et expliqué comme si on lisait l’annuaire de l’île de France en commençant par le A (c’est mieux) !
Ayant dormi pendant mes 7 années de latin, j’ai toujours cru que le mot « Politique » avait un vague lien, au moins étymologique, avec le Peuple soit « Populus ». Et bien non mes amis, ce mot a tout à voir, au contraire, avec sa version hiérarchisée et contrôlée: le gouvernement, l’état. « Politicus » signifie « ce qui est relatif à l’état » ! Excusez-moi du peu, je croyais que tout avait à voir avec le Peuple, qui est « Peuple » avant d’être « Etat ». Pour étayer mes propos, revenons-en à notre cher Gaffiot qui définit le terme « Status » (l’état) de façon édifiante : « debout ». Voilà.
Le cadre, si j’ose dire, est posé. Le Peuple est l’ébauche grossière, le brouillon, de cette forme aboutie. On a taillé le diamant. On maîtrise, on polit les gens pour en faire de tous petits maillons. Ma démonstration me sert à souligner le gros, gros, très gros, paradoxe de la Politique et de ses affaires : elles sont déconnectées du Peuple. C’est fort dommage. Et si on vulgarisait un tantinet le discours pour expliciter les enjeux en course à la communauté, enfin ?
A chaque élection, l’on entend les voix bourgeoises s’élever en criant au scandale, parce que si on en est là, et bien c’est la faute à tous ces incultes qui s’informent dans des feuilles de choux justes bonnes à échouer sur les banquettes sales du Métro. Certes.
Autant lâcher les mots tout de suite, amis lecteurs, nous pensons tous à ces « sous – medias », dont se gavent nos amis les Gaulois ! Quelqu’un m’a reproché, un jour, de me contenter de lire « Courrier International » pour me mettre au courant de l’actualité mondiale. Moi qui trouvais ce journal excellent pour la pertinence de ses articles et pour son exhaustivité, je fus dépitée. En effet, rien ne vaut LCP, LCI ou Arte ; rien non plus, Le Monde et Le Figaro. Les lecteurs moins sectaires sont vus d’un mauvais œil. De quoi se mêle t-on ? De notre histoire, peut-être….
Si, comme beaucoup, je suis allergique aux dissertations politiques de la presse amidonnée; soyons francs, c’est parce que elles sont désespérantes de fadeur! Des articles soporifiques, laconiques, des exposés sans vie, une plume empoisonnée qui contamine les textes. La langue de bois est ce qui a fondé et détruit la Politique contemporaine, c’est son morpion !!
[2] Transmises avec aussi peu de fougue et de naturel, les affaires de l’état font s’alourdir les paupières des citoyens les plus curieux. L’une des stratégies de nos dirigeants pour éviter que les beaufs ne s’en mêlent, c’est le dégoût !!![3] Encore, une fois, le Peuple a l’impression que ce jeu se fait sans lui. Idem à la télévision. N’oublions pas, frétillants téléphages, la période bénie des débats. Aaahh, les débats ! Et moi, la Vilaine, qui me plains de ne pas avoir de clés pour ouvrir la porte du gouvernement !! Vous savez, ces échanges cordiaux, lorsque les participants se crachent fiel et postillons au visage pendant que des milliers de français, tremblants d’inquiétude pour leur sort attendent un semblant de proposition... Je peux comprendre qu’on se documente sur un évènement politique, je suis pour lire en détail et, comme pour les contrats d’embauche, toutes les lignes, des programmes des candidats ; mais, assister à la dispense d’un baratin d’énarque !!!! Je me souviens d’un temps, où, les personnalités politiques jouissaient d’un vrai charisme et celui-ci rendait les débats riches. On se souvient de politiciens comme Mitterrand, Chirac, même Allègre ou Tapie, qui, chacun dans leur style avaient au moins le mérite d’avoir une certaine liberté d’expression… à défaut d’être jeunes.
De nos jours, les hommes politiques ont autant de relief qu’une palourde mâle de 6 mois : aucun. Ils sortent des mêmes écoles, ont appris des mêmes mentors, manipulent un langage similaire. Phénomène qui peut engendrer, d’ailleurs, des clones !!! Nous en avons une paire plutôt édifiante : Berlusconi et Sarkozy. Vous voyez ? Le souci du formatage, c’est que ça ne formate pas que du bon, les jumeaux méphistophéliques sont là pour en témoigner !
C’est à travers ce regard naïf, j’en conviens, que j’ai vécu, euphorique, l’apparition d’un Barack Obama. Je ne sais pas s' il va coller au portrait idyllique que les médias ont dressé de lui, et non, je ne sais pas le Dieu qu’il prie ou ses obédiences culturelles, son rang dans sa promotion lorsqu’il est sorti de Harvard (notons, en passant que Nicolas a fait ses études à Paris X). Je sais une chose : cet homme a compris que rien ne se fait sans l’appui populaire.
J’ai toujours pensé les chefs d’états comme des guides. Parce que, sauf surprise, je ne pense pas être conviée au prochain G8 afin de donner mon avis! Je perçois donc, du haut de mon inculture, ces hommes, comme des intermédiaires nécessaires entre le gouvernement et le Peuple, comme des agents fédérateurs. Des hommes et des femmes aux personnalités extraordinaires, charismatiques, éloquents. Ah nostalgie, quand tu nous prends ! Jadis, la Politique était un exercice allié à l’excellence linguistique, une pratique réservée à peu d’élus. A n’en pas douter, Cicéron doit se retourner dans sa tombe et Socrate se jeter hystérique sur sa ciguë! Je sais, amis lecteurs, il faudrait qu’on en touche deux mots au charretier qui nous tient lieu de président et qui s’exprime aussi bien que Gérard, mon cousin, surnommé « Gégé Q.I de poulet »
[4]. Forcément, à côté, l’arrivée d’Obama au pouvoir passe pour une bénédiction : un homme politique jeune, gracieux et intelligent. Une honte indélébile pour nous Français, qui avons hérité d’un intermittent du spectacle et prions pour que l’adjectif soit approprié! Obama a déjà réussi son contrat : il a rassemblé le monde entier autour de ses mots. Il y a si longtemps que les hommes ne s’étaient réunis autour d’un seul homme et que leur regard n’avait convergé vers une même direction.
Vous, moi, qui sommes issus d’un contexte historique, politique, social, pourri comme les yaourts de mon frigidaire ; devrions clamer « Thank’s God » !!! Je pourrais enfin dire à mes petits chômeurs, pardon, enfants, que je n’ai pas connu que la guerre au Koweït, en Irak, le Sida, les pandémies, la mort de Kurt Cobain, Loft Story, la montée de l’extrême droite…. Je pourrais leur dire, aux morveux, que Mémé a assisté à l’élection du premier président Noir Américain ; et que si ce continent jouit d’une suprématie mondiale, ce qu’on ne peut ni nier, ni combattre, il peut l’influencer dans un sens qui soit juste pour tous.

M. Obama, peut, d’un geste ou d’un mot capter l’attention de milliers d’individus.
J’ai en tête cette photo, qui du reste, est déjà célèbre, d’un homme imperturbable face à un océan humain. Lui, tout seul, face au Peuple. Un peu messianique ? Sans nul doute.
C’est là, peut-être, que se situent les deux seuls bienfaits communs de la Religion et de la Politique : donner espoir et rassembler. Par contre, rappelons que les chefs d’état ne sont pas faiseurs de miracles! Il est vain de les comparer avec Dieu et d'attendre de leur avènement un changement radical et soudain! Je précise la chose pour ceux qui sont déjà en train de fustiger contre le président américain. Même Libération étalait ses pseudos échecs, ses promesses non tenues et la descente dans les sondages… On annonce d’ores et déjà la chute de celui qui vient juste de s’envoler. Il me semble facile de critiquer l’ego souvent surdimensionné de ces hommes tout en les érigeant en dieux omnipotents! Obama ne porte pas l’Amérique sur son dos frêle ; ses électeurs savent, eux, que ce n’est pas lui qui fixe les règles et établit les lois.
J’apprécie ce personnage parce qu’il se contente de sa condition humaine ; si celui qui fait battre la mesure change de rythme, et impose au Monde une partition de tolérance et de paix, je veux bien suivre la cadence !

A quand pour la France ??
[5]

LV



[1] Terme anachronique qui eût désigné les subdivisions et les courants distincts en Politique. N’est plus employé.
[2] Attention, certains en cravatés capitalistes en raffolent. D’avance, pardon.
[3] Idem pour la chasse et la pêche, qu’on oublie trop souvent.
[4] Cf à la Poule, soit « gallinea » (lat.), animal à la stupidité notoire.
[5] Si vous désirez obtenir une version réaliste et mature de cet article, svp contacter les archives de LCP. Merci

A ceux qui n'entendent rien à la politique

A ceux qui n’entendent rien à la politique….



Et qui veulent quand même en parler !




J’ai la manie de vouloir débattre de tout. Pour le plaisir de philosopher, pour l’exercice de réflexion. Nous sommes nombreux à penser que l’échange et le partage des idées est l’une des sources majeures d’évolution. Aujourd’hui, la Vilaine, souhaiterait faire la nique aux élitistes et aux sectaires de la pensée. Y’en a pas mal. Certains sont même mes amis !
Alors, je m’érige en tant que défenseur des intervenants chroniques ; je désigne par là les individus, qui OSENT se mêler de conversations intellectuelles alors qu’ils ne regardent même pas Arte et qu’ils daubent le film Tchèque primé à Cannes !!! Récemment, alors que je passais une agréable soirée entre amis, l’un d’eux lance la conversation sur Obama. S’en est suivie une joute verbale emplie de résultats de sondage, d’appréciations purement politiques et des suspicions concernant la venue du Messie. Beaucoup entachaient son élection en y apposant des doutes : est-il sincère ? Est-il aussi corrompu que ses collègues ? Et d’abord, hein, est-il vraiment Musulman ou est-ce pour l’image ?....
Je répondrais : peu importe….
On peut ressentir la Politique sans avoir sa carte du parti[1] ou se gaver comme une oie (animal peu réputé pour son quota neuronal) d’informations subjectives. J’avoue, non sans honte, que oui ; c’est vrai ; je n’ai quasiment aucun souvenir de l’initiation « politique » diffusée par bribes en cours « d’Histoire - Géographie ». J’étais davantage intéressée par la phase « Antiquité romaine - Cours de civilisation - descriptions animées de scènes historiques » que par celle « Naissance des républiques - Politique Européenne de 1980 à nos jours ». C’est là, je trouve, le gros défaut, de l’enseignement d’un domaine déjà rébarbatif et expliqué comme si on lisait l’annuaire de l’île de France en commençant par le A (c’est mieux) !
Ayant dormi pendant mes 7 années de latin, j’ai toujours cru que le mot « Politique » avait un vague lien, au moins étymologique, avec le Peuple soit « Populus ». Et bien non mes amis, ce mot a tout à voir, au contraire, avec sa version hiérarchisée et contrôlée: le gouvernement, l’état. « Politicus » signifie « ce qui est relatif à l’état » ! Excusez-moi du peu, je croyais que tout avait à voir avec le Peuple, qui est « Peuple » avant d’être « Etat ». Pour étayer mes propos, revenons-en à notre cher Gaffiot qui définit le terme « Status » (l’état) de façon édifiante : « debout ». Voilà.
Le cadre, si j’ose dire, est posé. Le Peuple est l’ébauche grossière, le brouillon, de cette forme aboutie. On a taillé le diamant. On maîtrise, on poli les gens pour en faire de tous petits maillons. Ma démonstration me sert à souligner le gros, gros, très gros, paradoxe de la Politique et de ses affaires : elles sont déconnectées du Peuple. C’est fort dommage. Et si on vulgarisait un tantinet le discours pour expliciter les enjeux en course à la communauté, enfin ?
A chaque élection, l’on entend les voix bourgeoises s’élever en criant au scandale, parce que si on en est là, et bien c’est la faute à tous ces incultes qui s’informent dans des feuilles de choux justes bonnes à échouer sur les banquettes sales du Métro. Certes.
Autant lâcher les mots tout de suite, amis lecteurs, nous pensons tous à ces « sous – medias », dont se gavent nos amis les Gaulois ! Quelqu’un m’a reproché, un jour, de me contenter de lire « Courrier International » pour me mettre au courant de l’actualité mondiale. Moi qui trouvais ce journal excellent pour la pertinence de ses articles et pour son exhaustivité, je fus dépitée. En effet, rien ne vaut LCP, LCI ou Arte ; rien non plus, Le Monde et Le Figaro. Les lecteurs moins sectaires sont vus d’un mauvais œil. De quoi se mêle t-on ? De notre histoire, peut-être….
Si, comme beaucoup, je suis allergique aux dissertations politiques de la presse amidonnée; soyons francs, c’est parce que elles sont désespérantes de fadeur! Des articles soporifiques, laconiques, des exposés sans vie, une plume empoisonnée qui contamine les textes. La langue de bois est ce qui a fondé et détruit la Politique contemporaine, c’est son morpion !![2] Transmises avec aussi peu de fougue et de naturel, les affaires de l’état font s’alourdir les paupières des citoyens les plus curieux. L’une des stratégies de nos dirigeants pour éviter que les beaufs ne s’emmêlent, c’est le dégoût !!![3] Encore, une fois, le Peuple a l’impression que ce jeu se fait sans lui. Idem à la télévision. N’oublions pas, frétillants téléphages, la période bénie des débats. Aaahh, les débats ! Et moi, la Vilaine, qui me plains de ne pas avoir de clés pour ouvrir la porte du gouvernement !! Vous savez, ces échanges cordiaux, lorsque les participants se crachent fiel et postillons au visage pendant que des milliers de français, tremblants d’inquiétude pour leur sort attendent un semblant de proposition... Je peux comprendre qu’on se documente sur un évènement politique, je suis pour lire en détail et, comme pour les contrats d’embauche, toutes les lignes, des programmes des candidats ; mais, assister à la dispense d’un baratin d’énarque !!!! Je me souviens d’un temps, où, les personnalités politiques jouissaient d’un vrai charisme et celui-ci rendait les débats riches. On se souvient de politiciens comme Mitterrand, Chirac, même Allègre ou Tapie, qui, chacun dans leur style avaient au moins le mérite d’avoir une certaine liberté d’expression… à défaut d’être jeunes.
De nos jours, les hommes politiques ont autant de relief qu’une palourde mâle de 6 mois : aucun. Ils sortent des mêmes écoles, ont appris des mêmes mentors, manipulent un langage similaire. Phénomène qui peut engendrer, d’ailleurs, des clones !!! Nous en avons une paire plutôt édifiante : Berlusconi et Sarkozy. Vous voyez ? Le souci du formatage, c’est que ça ne formate pas que du bon, les jumeaux méphistophéliques sont là pour en témoigner !
C’est à travers ce regard naïf, j’en conviens, que j’ai vécu, euphorique, l’apparition d’un Barack Obama. Je ne sais pas si il va coller au portrait idyllique que les médias ont dressé de lui, et non, je ne sais pas le Dieu qu’il prie ou ses obédiences culturelles, son rang dans sa promotion lorsqu’il est sorti de Harvard (notons, en passant que Nicolas a fait ses études à Paris X). Je sais une chose : cet homme a compris que rien ne se fait sans l’appui populaire.
J’ai toujours pensé les chefs d’états comme des guides. Parce que, sauf surprise, je ne pense pas être conviée au prochain G8 afin de donner mon avis! Je perçois donc, du haut de mon inculture, ces hommes, comme des intermédiaires nécessaires entre le gouvernement et le Peuple, comme des agents fédérateurs. Des hommes et des femmes aux personnalités extraordinaires, charismatiques, éloquents. Ah nostalgie, quand tu nous prends ! Jadis, la Politique était un exercice allié à l’excellence linguistique, une pratique réservée à peu d’élus. A n’en pas douter, Cicéron doit se retourner dans sa tombe et Socrate se jeter hystérique sur sa ciguë! Je sais, amis lecteurs, il faudrait qu’on en touche deux mots au charretier qui nous tient lieu de président et qui s’exprime aussi bien que Gérard, mon cousin, surnommé « Gégé Q.I de poulet »[4]. Forcément, à côté, l’arrivée d’Obama au pouvoir passe pour une bénédiction : un homme politique jeune, gracieux et intelligent. Une honte indélébile pour nous Français, qui avons hérité d’un intermittent du spectacle et prions pour que l’adjectif soit approprié! Obama a déjà réussi son contrat : il a rassemblé le monde entier autour de ses mots. Il y a si longtemps que les hommes ne s’étaient réunis autour d’un seul homme et que leur regard n’avait convergé vers une même direction.
Vous, moi, qui sommes issus d’un contexte historique, politique, social, pourri comme les yaourts de mon frigidaire ; devrions clamer « Thank’s God » !!! Je pourrais enfin dire à mes petits chômeurs, pardon, enfants, que je n’ai pas connu que la guerre au Koweït, en Irak, le Sida, les pandémies, la mort de Kurt Cobain, Loft Story, la montée de l’extrême droite…. Je pourrais leur dire, aux morveux, que Mémé a assisté à l’élection du premier président Noir Américain ; et que si ce continent jouit d’une suprématie mondiale, ce qu’on ne peut ni nier, ni combattre, il peut l’influencer dans un sens qui soit juste pour tous.

M. Obama, peut, d’un geste ou d’un mot capter l’attention de milliers d’individus.
J’ai en tête cette photo, qui du reste, est déjà célèbre, d’un homme imperturbable face à un océan humain. Lui, tout seul, face au Peuple. Un peu messianique ? Sans nul doute.
C’est là, peut-être, que se situent les deux seuls bienfaits communs de la Religion et de la Politique : donner espoir et rassembler. Par contre, rappelons que les chefs d’état ne sont pas faiseurs de miracles et je doute que Barack et Jésus aient fréquenté tous deux Harvard ! Je précise la chose pour ceux qui sont déjà en train de fustiger contre le président américain. Même Libération étalait ses pseudos échecs, ses promesses non tenues et la descente dans les sondages… On annonce d’ores et déjà la chute de celui qui vient juste de s’envoler. Il me semble facile de critiquer l’ego souvent surdimensionné de ces hommes tout en les érigeant en dieux ! Obama ne porte pas l’Amérique sur son dos frêle ; ses électeurs savent, eux, que ce n’est pas lui qui fixe les règles et établit les lois.
J’apprécie ce personnage parce qu’il se contente de sa condition humaine ; si celui qui fait battre la mesure change de rythme, et impose au Monde une partition de tolérance et de paix, je veux bien suivre la cadence !

A quand pour la France ?? [5]

LV



[1] Terme anachronique qui eût désigné les subdivisions et les courants distincts en Politique. N’est plus employé.
[2] Attention, certains en cravatés capitalistes en raffolent. D’avance, pardon.
[3] Idem pour la chasse et la pêche, qu’on oublie trop souvent.
[4] Cf à la Poule, soit « gallinea » (lat.), animal à la stupidité notoire.
[5] Si vous désirez obtenir une version réaliste et mature de cet article, svp contacter les archives de LCP. Merci